L'actualité de la crise : AU ROYAUME DES FAUSSES BONNES IDÉES, par François Leclerc

Billet invité.

Il n’est même plus question de sortie de crise, mais de tenir bon dans l’adversité, étant désormais reconnu qu’une longue phase de quasi-récession et de chômage élevé attend les pays avancés. Le spectre de l’éclatement de la zone euro – ou de sa reconfiguration, dont on ne voit pas comment elle pourrait se faire en douceur – domine plus que jamais les pensées tout en continuant à être publiquement exorcisé. L’Espagne et l’Italie, trop gros pour être sauvés, sont sur le bord du trou. Irrésistiblement, la Grèce s’approche de la faillite, menaçant le système bancaire. Le G7 finances de fin de semaine, à Marseille, va avoir de quoi s’occuper, mais que va-t-il pouvoir décider  ?

Aux Etats-Unis, les grandes décisions sont reportées aux lendemains de l’élection présidentielle, en novembre 2012, tandis que les espoirs se fondent en Europe sur l’alternance sociale-démocrate qui pourrait survenir durant la même période, en 2012 en France et 2013 en Allemagne. Comme si de nouvelles équipes au pouvoir allaient être porteuses de solutions aujourd’hui inexistantes. Mais, avant toute chose, sera-t-il possible d’attendre de telles éternités ?

Préparer l’avenir relève du plus inouï des luxes lorsque l’apurement du passé est comme aujourd’hui dans l’impasse. Des grandes phrases tiennent lieu de politique dans le premier cas, en référence à une mythique croissance qui se fait beaucoup prier et qu’il faudrait relancer ; des bricolages de dernière minute interviennent dans le second, qui sont autant de demi-mesures déjà dépassées alors qu’elles ne sont pas encore appliquées.

Que ceux qui se situent à droite de l’échiquier politique s’enferrent dans une stratégie dont ils ne veulent pas démordre, bien qu’elle ne donne aucun signe de réussite, c’est dans l’ordre des choses. Comment pourrait-il leur être demandé de se renier et d’abattre eux-mêmes les statues qu’ils ont dressées ? Que les représentants de la gauche institutionnelle se soient autant compromis alors qu’ils sont encore au pouvoir – en Grèce et en Espagne – incite par contre à s’interroger : de quoi seront porteurs ceux qui peuvent prochainement y accéder, en 2012 et 2013 ?

Attendue comme le Messie, l’émission d’euro-obligations recueille le soutien des socialistes allemands et français, qui rejoindraient leurs homologues espagnols et le gouvernement italien actuel. Dans les commentaires, la tendance est à dire que l’on y viendra au bout du compte. Mais que peut-on en attendre réellement, à ce stade avancé de la crise ? Gagner du temps une fois de plus en faisant rouler la dette plus aisément ? Et, pour aller à l’essentiel, poursuivre la même stratégie qui consiste à donner du temps aux établissements financiers pour qu’ils recouvrent leur santé, tout en adoucissant l’austérité et la rigueur budgétaire en répartissant un peu plus la charge ? Exaltant programme qui ne tient pas compte des obstacles déjà dressés sur sa route !

La naïveté de ce calcul enchanterait s’il ne reposait pas sur nos têtes. Un premier avertissement sans frais vient d’être donné par Standard & Poor’s, qui a averti qu’il noterait « CC » (la note actuelle de la Grèce) de telles obligations si elles étaient garanties selon le mode employé pour le Fonds de stabilité financière (FSFE), c’est à dire proportionnellement au PIB des pays qui le soutiennent, en application d’un principe bien connu : c’est l’élément le moins performant d’un assemblage qui détermine la performance finale de l’ensemble… Cela ne va pas simplifier leur éventuelle adoption.

Le renforcement du fédéralisme européen est de plus en plus présenté, sous ses différentes variantes, comme une autre panacée. On se raccroche à ce que l’on peut. Qu’est-il proposé, pour y voir plus clair ? A tout seigneur tout honneur, Mario Draghi, le futur président de la BCE qui accompagne désormais presque partout Jean-Claude Trichet, réclame une « large » révision du traité de Lisbonne, faisant l’analyse que si les marchés avaient « amplifié » la construction inachevée de l’Europe, « ils n’en étaient pas à la racine ». Ceux-ci exonérés, il est sans surprise question d’adopter « une meilleure discipline fiscale ». Un discours qui n’est pas très différent de celui de Wolfgang Schaüble, le ministre allemand des finances, mais qui tranche avec celui de l’ex-chancelier social-démocrate Gerhard Schröder, qui réclame de surcroît l’émission d’euro-obligations. Le débat continue de se développer en Allemagne, à propos de la mutualisation de la dette comme de la gouvernance économique, mais sans effet dans l’immédiat.

Jacques Delors, accompagné au sein d’un « Conseil pour le futur de l’Europe » par Felipe Gonzales, Tony Blair, Nouriel Roubini et Joseph Stiglitz – un drôle d’attelage auquel s’est joint le milliardaire Nicolas Bergruen – a rajouté un volet à cette politique : la recapitalisation des banques, insistant sur une plus grande intégration européenne.

Dans la grande tradition européenne, l’accent est donc en priorité mis, en guise de fédéralisme, sur l’adoption d’un nouveau traité ou la création de nouvelles structures, accompagné ou non de mesures restant à la surface des choses. Pourquoi pas un renforcement de l’Europe, mais sur quels terrains et pour quoi faire ? Il y a dans ce domaine, aussi, beaucoup d’incantations ! D’où va provenir la croissance qui permettrait d’accroître les ressources fiscales et comment va-t-elle être financée ? Comment les banques vont-elles se recapitaliser, si ce n’est avec des fonds publics, et avec quelles contreparties ? Aucune coquille vide n’apportera en soi une réponse à ces deux premières questions dérangeantes. Quant à la régulation financière, elle ne figure même plus au menu. C’est un peu court !

La crise a été trop loin et, en s’attaquant aux plus faibles maillons de la chaîne obligataire, elle a déstabilisé tout l’édifice financier ; c’est à celui-ci qu’il faut s’attaquer.

La ruée actuelle vers les obligations américaines et allemandes ne doit pas faire illusion : leur bonne forme éclatante n’est due qu’à l’effondrement du marché des actions, en général, et du montant des obligations des pays de la zone des tempêtes. Les investisseurs se réfugient là où le risque est relativement moins élevé et se serrent au chaud. Longtemps niées, les grandes faiblesses du système bancaire commencent à être reconnues du bout des lèvres… mais quand il s’agit de celles des autres. Josef Ackerman, Pdg de la Deutsche Bank et patron de l’Institute of International Finance, vient d’expliquer lors d’un congrès des banques à Francfort qu’« une recapitalisation forcée donnerait le signal que les responsables politiques ne croient pas au succès des mesures » qu’ils ont engagées pour soutenir les Etats européens fragiles, ajoutant que cette perspective est « contre-productive », faisant fuir les investisseurs en raison de la dilution du capital qu’elles impliquent.

Une explication est à ce propos nécessaire : la très conséquente dévalorisation des actions des banques qui vient d’intervenir et se poursuit accentue en effet l’effet de dilution, car un même apport financier donne droit à un nombre d’actions accru, au détriment des actionnaires actuels s’ils ne peuvent en être à l’origine. Les nouveaux peuvent craindre que le même sort les attende. Il ne faut pas chercher plus loin les raisons du front du refus.

La situation se tend pour les banques, à la fois dans l’obligation de refinancer leurs opérations de crédit en cours, de développer leurs fonds propres dans le cadre de la réglementation Bâle III ainsi que d’accroître leurs liquidités pour faire face au blocage du marché bancaire ou à des retraits massifs de dépôts. Additionnés, les montants finissent par être vertigineux. Déjà, elles doivent faire face à un surenchérissement de leur dette et privilégier l’émission d’obligations sécurisées, mieux garanties, leurs rendements se réduisent en conséquence. Et ce n’est pas fini. Ce qu’elles craignaient le plus, après la régulation, est intervenu.

Elles combattent actuellement pour obtenir un assouplissement des règles de liquidité, non pas tant en pourcentage qu’en élargissement des actifs éligibles (favorisant les obligations convertibles que le Comité de Bâle a exclues). D’après JP Morgan Cazenove, un important courtier, les trois grandes banques françaises seraient particulièrement mal placées et devraient se financer à hauteur de 173 milliards d’euros à échéance de 2015.

Le dossier des banques, pointe émergée du système financier, est ré-ouvert et ne va pas pouvoir être à nouveau fermé. Un très rigoureux ménage y est inévitable. Les socialistes européens sont donc loin du compte avec leur vision étriquée et somme toute conformiste de la crise et de sa solution. Ils prennent le grand risque, leurs marges de manoeuvre étant très étroites, de poursuivre sur la lancée de leur homologues espagnols et grecs qui s’apprêtent à rendre leur tablier, chose déjà faite par les portugais.

Les mobilisations sociales s’affirment progressivement entretemps, tandis que les sondages témoignent aux Etats-Unis d’une défiance incluant les démocrates et les républicains.

Prochain billet : « les premières briques de la prochaine maison ».

177 réponses sur “L'actualité de la crise : AU ROYAUME DES FAUSSES BONNES IDÉES, par François Leclerc”

  1. source Reuter: position de Berlin au sujet de la Grèce: « la Grèce ne pourra pas recevoir une nouvelle tranche d’aide internationale si le rapport d’étape des experts de la « troïka » (FMI, BCE et Commission européenne) n’est pas positif. »
    pour les briques, en ce moment, je dirais qu’elle volent depuis Berlin vers Athènes….

  2. De toutes façons, il faut combattre les marchés financiers, véritables repaires de spéculateurs sans âme.. Réduire ces marchés à l’inaction totale et redistribuer l’argent à ceux qui font de réels efforts..
    AUCUNE RELANCE SANS CELA !!

  3. La situation progresse donc bien. Il était temps.
    Ce monsieur « Draghi » semble excessivement dangereux, en tant que protecteur bancaire.

    Coté France, une banque nationale suffit largement. Et nous en avons justement une qui ne doit pas être privatisée.
    Ne manque plus qu’une petite faillite de la Grèce, et un effondrement général pourrait être de bon aloi.
    Tel que vous le notez, il va être temps de penser à des idées pour la suite.

  4. « Standard & Poor’s, qui a averti qu’il noterait « CC » (la note actuelle de la Grèce) de telles obligations …. en application d’un principe bien connu : c’est l’élément le moins performant d’un assemblage qui détermine la performance finale de l’ensemble… »

    Particulièrement ironique de leur part (les agences), il aurait peut-être fallu appliquer cette règle dès le début non ?, pour les subprimes et autres produits de la titrisation…

    1. C’est bien ce que j’en pensais, de leur titrisation à la c….un savant mélange de subprime, de AA, de prime, etc…avec au final, » l’effet Paella »: il suffit qu’une seule moule soit daubée pour être obligé de balancer toute la gamelle….

      1. il suffit qu’une seule moule soit daubée pour être obligé de balancer toute la gamelle….

        Oui, on applique ici le principe de précaution. Ils vous répondraient certainement « qu’on ne jette pas le bébé avec l’eau du bain ». Dans le même genre, on a les états « trop gros pour être sauvés » et les banques « too big to fail ».

      2. Un conseil: goûtez les moules une par une avant de les ajouter à la préparation. Ceci valait aussi pour la construction européenne…

    1. Oui, ça m’intéresse moi en particulier. L’article montre que le monde appartient à 147 compagnies aux intérêts entremêlés. Oubliez vos discussions sur la démocratie. Ça se passe sous nos yeux, sans le moindre complot. L’article le prouve mathématiquement : la science sert donc à quelque chose.

      À faire circuler.

      1. Le capitalisme est à l’agonie! Mais… des jeunes diplômés du monde entier lui préparent déjà sa transplantation cardiaque!
        On pourrait croire qu’il aura un visage plus humain après l’opération… Voici un site belge francophone illustrant mon propos: http://www.rmes.be/?cat=55

        J’espère juste qu’il n’y aura pas trop d’imprévus sur la table d’opération…

      2. Oui, à faire circuler.
        Paul avait bien repéré l’essentiel: 147 transnationales,
        aux intérêts effectivement entremêlés,
        contrôlent la production de plus de 43000.
        Comme souligné par Paul,
        assez de balivernes sur la démocratie en régime capitaliste.
        Elle reste totalement à conquérir,
        sous les formes qui tiennent compte de toutes les expériences,
        avec leurs points forts et faibles
        (coopérativisme, socialisme, communalisme, fédéralisme, etc)
        La démocratie réelle, c’est cela le dépassement de l’agonie du capitalisme,
        en passant de l’indigation à la révolte, vers les révolutions.

        Autre point: ai lu vite fait et pas trouvé
        à quel appareil d’Etat elles sont le plus lié.
        Suis intéressé par les avis éventuels de mes petits camarades ici…
        C’est important pour informer le débat sur domination de l’Empire (Négri)
        ou conflits inter-impérialistes.

        Enfin, vite fait, je relève que sur les 50 du top,
        la majorité sont des transnationales du secteur financier, avec quelques françaises.
        Vous laisse la surprise, en page 33…

      3. De la conspiration organique, respirer ensemble, au complot il n’y a qu’une volonté organisationnelle qui manque, pour franchir le pas.

      4. Surtout ne pas oublier qu’outre les entreprises qu’elles possèdent, ces transnationales contrôlent également la plupart des états, par amis interposés. Des amis qui ne sauraient rien leur refuser.

      5. Oubliez vos discussions sur la démocratie. Ça se passe sous nos yeux, sans le moindre complot.

        Très intéressant article; on s’en doutait un peu mais si la science nous le démontre….

        Le problème de la démocratie, c’est que nous avons un point aveugle (comme les grecs avaient un point aveugle sur l’esclavage et la représentation des femmes). Dans nos sociétés, la démocratie s’arrête aux portes de l’entreprise. C’est intégré dans les consciences.
        Par exemple, nous apprenons hier soir au JT que les Russes et les Américains se sont mis d’accord pour exploiter les gisements pétroliers et gaziers du pôle Nord.
        Ah, bon ?!! Et quand avons nous été consultés ? (je ne parle même pas des phoques et des ours)

      6. Paul , vous avez de l’attention vis-à-vis de ceux qui veulent suivre la discussion en anglais mais ceux qui ne maîtrisent pas assez l’anglais pour lire l’article ?

    2. Bonsoir,
      Si une âme sensible pouvait traduire (j’ai essaye, mais j’ai pas tout compris!), ou faire un résume….
      Milles merci!

      1. Le réseau du controle global des grandes sociétés (« corporate »)
        Stefania Vitali, James B. Glattfelder, and Stefano Battiston
        arXiv:1107.5728v1 [q-fin.GN] 28 Jul 2011

        Chair of Systems Design, ETH Zurich, Kreuzplatz 5, 8032 Zurich, Switzerland,

        Résumé : la structure du réseau de contrôle des multinationales affecte la concurrence sur le marché global et la stabilité financière. Jusqu’ici, seuls des échantillons nationaux modiques ont été étudiés, et aucune méthodologie appropriée n’avait été développée pour valider globalement le niveau de contrôle. Nous présentons la première investigation de ‘architecture du réseau international de propriété, accompagné du calcul du niveau de contrôle détenu par chacun des acteurs globaux. Nous trouvons que les multinationales (« transnational corporations ») forment une structure de nœud-papillon géante, et qu’une grande part du contrôle est drainée vers un cœur tissé serré d’institutions financières. Ce cœur peut être vue comme une « super-entité économique » dont l’existence soulève de nouvelles et importantes questions tant pour les chercheurs que pour les organes d’élaboration des politiques (« policy makers »).

        Introduction

        Une intuition courante parmi les universitaires et dans les médias fait se représenter l’économie globale comme dominée par une poignée de multinationales (TNC = Trans National Corp.) puissantes. Toutefois, des chiffres explicites ne sont pas venus confirmer ni infirmer une telle intuition. Une enquête quantitative n’est en rien triviale car les firmes exercent un contrôle sur d’autres firmes via une toile de relation de détentions directe ou indirectes qui s’étend sur de multiples pays. De ce fait émerge le besoin d’une complexe analyse de réseau si l’on veut mettre à découvert la structure de controle et ses implications. Récemment, la littérature universiaire s’est penchée avec une attention croissante sur les réseaux économiques [2] que ce soit les réseaux de commerce [3], de produits [4], de crédit [5,6] de prix sur bourses [7] et de conseil d’administration/ de direction [8,9]. Cette littérature a aussi analysé les réseaux de détention d’actifs[ ] mais a négligé la structure de controle à l’échelle globale. Même la littérature sur la gouvernance d’entreprise globale n’a étudié que des petits groupes d’entrepreneuriat nationaux[12].
        Certes, il est intuitif que chaque grande entité multinationale a une pyramide de filiales sous elle et une palanquée d’actionnaire au dessus d’elle. Toutefois, la théorie économique n’offre pas de modèle qui prédise comment les TNCs se connectent globalement les unes aux autres. Trois hypotheses alternatives peuvent être formulées. Les TNCs peuvent rester isolées, agrégées en coalitions séparées, ou former une composante connectée géante, plausiblement avec une structure coeur-périphérie. Pour l’instant, cette question est demeurée vierge d’enquête, nonobstant ses importantes implications pour la chose politique. Notamment, des relations de détentions mutuelles entre firmes du même secteur peuvent, dans certains cas, mettre en danger la concurrence {{libre et non faussée Note du bloggeur}} sur les marchés [13,14]. Qui plus est, le tissage de liens parmi les institutions financières a été reconnu comme ayant des effets ambigus vis à vis de luer fragilité financière[15,16].
        La vérification du degré auquel ces implications se vérifient dans l’économie globalisée est per se un domaine de recherche inexploré, et est au-delà du but de cet article. Toutefois, un prérequis nécessaire à de telles enquêtes est de mettre à jour la structure du controle des multinationales ou des grandes sociétés à l’échelle mondiale. Ceci n’a jamais été accompli auparavant et est le but du présent travail.

      2. suite
        Méthodes:

        La détention {d’actif?} se réfère à une personne ou à une firme possédant une autre firme en tout ou partie. Notons W la matrice de détention, où la composante W_ij dans l’intervalle [0,1] est le pourcentage de détention du détenteur (ou actionnaire) i dans la firme j. Ceci correspond à un graphe directement pondéré {les matheux purs corrigeront merci} avec les firmes représentées comme nœuds/sommets et les liens de détention comme arcs/arêtes. Si, à son tour, la firme j détient W_jl parts de la firme l, alors la firme i possède une détention indirecte de la firme l (Fig 1A). Dans le cas le plus simple, cela revient trivialement au produit des parts de détention directe W_ij W_jl. Si nous considérons maintenant la valeur économique v des firmes (p ex les recettes d’exploitation en dollar USD), un montant W_ij v_j est associé à i dans le cas direct et un montant W_ij W_jl v_l dans le cas indirect. Ce calcul peut être étendu à un graphe générique avec des réserves {caveat} importantes à respecter toutefois [17, SI Appendix Secs3.1 3.2].
        Chaque actionnaire a droit a une fraction du surplus d’exploitation de la firme (dividende), et à une voix dans le processus de décision (p ex des droits de votes aux AG des actionnaires). Ainsi, plus grand est la part détenue W_ij dans une firme, plus grand est le degré de contrôle associé sur cette firme, qu’on note C_ij. Intuitivement, le contrôle correspond à des chances de voir son propre intérêt prévaloir dans la stratégie de business de la firme. Le contrôle C_ij est habituellement calculé à partir de la détention avec une simple règle de seuil. L’actionnaire majoritaire a le plein contrôle. Dans l’exemple de la figure 1 C D , ceci donne C_ij =1 v_j dans le cas direct et C_ij C_jl v_l= 0 dans le cas indirect. A titre de test de robustesse, nous avons testé des modules plus précautionneux où les minorités gardent un certain contrôle (voir SI Appendix Sec. 3.1). Par analogie avec la détention, l’extension à un graphe générique est la notion de « controle de réseau » :
        C_i net = Somme sur j des C_ij v_j + somme sur j des C_ij c_j net.
        Ceci additionne la valeur contrôlée par i à travers ses parts dans j avec la valeur contrôlée indirectement par le réseau de contrôle j. Ainsi, le contrôle de réseau représente la quantité totale de valeur économique sur laquelle i a une influence (p ex c_inet =v_j + v_k dans la figure 1D).

        Du fait des liens indiercts, le drainage vers l’amont de plusieurs firme peut avoir pour résultat que certains actionnaires deviennent très puissants. Toutefois, et particulièrement dans les graphes avec multiples cycles, la formulation détaillée ci-dessus de c_inet sur-estime sévèrement le contrôle assigné aux acteurs dans deux cas : les firmes qui font parties de cycles (ou les structures de participation croisée, échanges d’action), et les actionnaires qui sont en amont de ces structures là. Une illustration du problème sur un réseau simple à titre d’exemple, ainsi que les détails de la méthode, son indiqués enSI Appendix, Secs 3.2 3.4. Une solution partielle pour les petits réseaux est rapportée dans [18]. Des travaux précédents sur les grands réseaux de contrôle ont utilisée une méthode différente de construction du réseau et ont totalement négligé cet aspect [11, SI appendix Secs 2 and 3.5]. Dans cet article, sur la base de [11], nous développons une nouvelle méthodologie pour surmonter ce problème de surestimation du contrôle, qui peut être employée pour calculer la valeur du degré de contrôle au sein de large réseaux.

      3. Résultats
        Nous commençons par la listes des 43060 TNCs (trans nat corp) identifiées selon la définition de l’OCDE, prélevée à partir d’un échantillon d’environ 30 millions d’acteurs économiques contenus dans la base de donnée Orbis 2007 (voir SI Appendix Sec.2). Nous appliquons alors une recherche récursive (Fig. S1 et Appendix 1), qui, pour la première fois à notre humble connaissance; individualise le réseau de tous les chemins de détentions partant de et allant vers les TNCs (Fig. S2). Le réseau résultant contient 600508 nœuds et 1006987 arcs (liens) de détention (participation).
        Notez que ce jeu de données diffère fondamentalement de ceux analysés dans [11] (qui n’a considéré que les compagnies listées dans des pays séparés et leur actionnaires directs). ICi, nous sommes intéressés par le réseau de participation/détention vraiment global, et plusieurs TNCs ne son pas des compagnies répertoriées (voir aussi SI Appendix Sec.2)

        Topologie du réseau
        Le calcul du degré de contrôle nécessite une analyse préalable de la topologie. En terme de connectivité, le réseau consiste en beaucoup de petites composantes connectées, mais la plus grande (3/4 des nœuds {!}) contient tous les grandes TNCs en termes de valeur économique, totalisant 94,2% des recettes d’exploitations totales (Tbl1). En sus de es statistiques usuelles de réseau, deux propriétés topologiques sont les plus pertinentes pour le point central de ce travail. La première est l’abondance de cycle de longueur 2 (participation croisées) ou plus (Fig. S7 et SI Appendix Sec.7), qui sont des motisf bien étudiés dans la gouvernance d’entreprise (corporate governance)[19]. Une généralisation consiste à considérer une « composante fortement connectée (SCC), c’est à dire un jeu de firmes au sein duquel chaque membre détient directement et/ou indirectement des actions chez tous les autres membres. Ce type de structure, observé jusqu’ici seulement dans de petits échantillons, a pour explication notamment les stratégies anti-OPA-inamicale, la réduction des coûts de transactions, le partage du risque, l’accroissement de la confiance et les groupements d’intérêts {style GIE}. Quelle que soit son origine, toutefois, ce type de structure affaiblit la concurrence sur le marché[13 14]. La second caractéristique est que la plus grande composante connectée ne contient qu’une seule composante fortement connectée (= SCC) (1347 nœuds). Ainsi, comme le web WWW, le réseau TNC a une structure en nœud-papillon[21] (Fig.2a). Ces particularités sont que la composante fortement connectée ou core, est très petite comparée aux autres sections du nœud papillon, et que la partie hors-section est significativement plus grande que la partie en-section avec tubes et excroissances (Fig.2B and Tbl 1). Le core est aussi très densément connecté, avec des membres ayant en moyenne, des liens vers 20 autres membres (Fig 2 CD). LE résultat de tout cela, c’est qu’environ 3/4 de la propriété des firmes du core reste dans les mains des firmes de ce même core. En d’autre termes, ceci est un groupe tissé serré de sociétés qui, ensemble, détiennent une majorité d’action de chacune d’entre elles.
        Notez que l’analyse inter-pays de [11] a pour sa part trouvé que seuls quelques uns des résaux de détentions nationaux sont topologiquement des noeuds papillons, et que, notamment, pour les pays anglo-saxons, les principales composants fortement connectées (SCC) sont grosses en comparées à la taille du réseaux;

        Concentration du Controle
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      4. Concentration du degré de contrôle

        L’analyse topologique faite jusqu’ici ne considère pas la distribution de valeur économique des firmes.

        Nous calculons donc le degré de contrôle du réseau que les acteurs économiques (TNCs inclus) gagnent en comparaison de la valeur des TNCs, et nous attaquons la question de savoir à quel point ce contrôle est concentré, et qui sont les détenteurs de contrôle en haut de la liste. Il faut dire ici que bien que les universitaires aient depuis longtemps mesuré la concentration de la fortune et du revenu [22], il n’y a pas d’estimation préalable à notre étude du degré de contrôle. En construisant une courbe du type des courbes de Lorenz permet d’ identifier la fraction eta* des détenteurs prépondérants qui détiennent de façon cumulative 80% du control total du réseau.

        Ainsi, plus petite est cette fraction, plus forte est la concentration. En principe, on pourrait s’attendre à ce que l’inégalité dans le degré de contrôle soit comparable à l’inégalité des revenus telle qu’on la constate parmi les ménages et les firmes, puisque les actions de la plupart des sociétés sont publiquement accessibles dans les marchés boursiers d’action.

        En contraste avec cela, nous trouvons qu’à eux seuls, les 737 détenteurs prépondérants cumulent 80% du contrôle sur la valeur de toutes les TNCs (vois aussi la liste des 50 détenteurs prépondérants dans la Table du SI (supplementary information)). Le niveau correspondant de concentration est eta_1*=0,61%, à comparer avec eta_2*=04,35% pour la même quantité relative aux ressources d’exploitation.
        D’autre comparaisons qui font sens incluent par exemple : la distribution de revenus dans les pays développés, qui se caractérise par eta_3*~5-10% [22], et les revenus de sociétés dans Fortune1000 {les gens fortunés NdT} (eta_4*~30% en 2009). Ceci signifie donc que le degré de contrôle du réseau est bien plus inégalement distribué que la fortune. En particulier, les acteurs du haut de la liste détiennent un contrôle 10 fois plus important que ce qu’on attendrait sur la base de leur fortune. Ces résultats sont robustes vis a vis des choix de modèles utilisés pour estimer le degré de contrôle, voir Fig.3, et Tbls S2 S3.

        Discussion
        Le fait que le contrôle (de la valeur) soit concentrée dans les mains de peu de détenteurs du haut de la liste ne détermine pas si et comment ils sont interconnectés. Ce n’est qu’en combinant la topologie avec le classement par degré de contrôle que l’on obtient une pleine caractérisation de la structure de contrôle. Une première question à laquelle nous sommes maintenant en mesure de répondre est de savoir si les acteurs du haut de la liste sont situés dans le « nœud-papillon ». Comme le lecteur l’aura sans doute déjà suspecté, les acteurs les plus puissants tendent à appartenir au « core ». En réalité, la position d’une TNC dans le réseau ne compte pas . Pas exemple, une TNC choisie aléatoirement dans le « core » a 50% de chance d’être aussi elle-même parmi les détenteurs de haut de liste, à comparer à, par exemple, 6% pour la « section d’entrée » (arcs amont) (Tbl. S4). Une seconde question concerne la part que chaque composante {élément de la partition} du « bow-tie » détient au juste. Nous trouvons que, malgré sa petite taille, le core détient collectivement une large part de tout le réseau de contrôle. En détail, près de 4/A0 du contrôle sur la valeur économique des TNCs dans le monde est détenue, vis un réseau complexe de relations de propriété, par un groupe de 147 TNCs dans le core , qui a presque un contrôle complet sur lui-même. Les détenteurs du haut de la liste dans le core peuvent alors être considérés comme une « super-entité économique dans le réseau global des (grandes) sociétés. Un point supplémentaire pertinent à ce point est les fait que ¾ du core est constitués d’intermédiaires financiers . La Fig.2 D montre u petit sous-ensemble d’acteurs biens connus en finance, ainsi que leur liens, fournissant ainsi une idée du degré d’enchevêtrement de tout le core.
        Cette découverte remarquable soulève au moins deux questions qui sont fondamentales pour la compréhension du fonctionnement de notre économie.
        Primo, quelles sont les implications pour la stabilité financière globale ? Il est notoire que les institutions financières établissent des contrats financiers tels que le prêt ou les crédits de produits dérivés, avec d’autres institutions. Ceci permet de davantage diversifier le risque, mais, en même temps, cela les expose à la contagion [15]. Malheureusement, les informations sur ces contrats ne sont pas habituellement divulgués pour des raisons stratégiques. Toutefois, dans divers pays, l’existence de tels liens financier est corrélée avec l’existence des relations de possession croisées[23].
        De ce fait, sous l’hypothèse que la structure du réseau de possession soit une bonne proxy ( indication, augure) pour celle du réseau financier, cela implique que le réseau financier global est aussi très intriqué.
        Des travaux récents ont montré que quand un réseau financier est densément connecté, il devient très susceptible au risque systémique [24,16] . En fait, alors que dans les temps d’augmentation, le réseau semble robuste, dans les moments plus difficiles, les firmes vont vers la cessation de paiement simultanément.
        Cette propriété de « tranchant du couteau »[25,26] a été tout à fait visible durant le récent épisode de remous financiers.
        Deuxio, quelles sont les implications pour la concurrence sur les marchés ? Du fait que beaucoup de TNCs dans le core ont des domaines d’activités qui se recouvrent, le fait qu’ils soient connectés par des relations de possessions pourrait faciliter la formation de blocs, qui seraient alors des obstacles à la compétition de marché[14]. De façon remarquable, l’existence d’un tel core au sein des marchés globaux n’avait pas jusque-là été documentée, et ainsi, jusqu’à maintenant, aucune étude scientifique ne démontre ou n’exclue que cette super-entité ait jamais agit comme un bloc. Toutefois, quelques exemples suggèrent que ce n’est pas un scénario si peu probable. Par exemple, des études précédentes ont montré que même des structures à faible participation croisée, au niveau national, peuvent affecter la libre concurrence dans des secteurs tels que l’aviation commerciale, l’industrie automobile et l’acier, ainsi que dans le secteur financier[14,13]

      5. (suite)
        En construisant une courbe du type des courbes de Lorenz permet d’ identifier la fraction eta* des détenteurs prépondérants qui détiennent de façon cumulative 80% du control total du réseau. Ainsi, plu spetite est cette fraction, plus forte est la concentration. En principe, on pourrait s’attendre à ce que l’inégalité dans le degré de contrôle soit comparable à l’inégalité des revenus telle qu’on la constate parmi les ménages et les firmes, puisque les actions de la plupart des sociétés sont publiquement accessibles dans les marchés boursiers d’action. En contraste avec cela, nous trouvons qu’à eux seuls, les 737 détenteurs prépondérants cumulent 80% du contrôle sur la valeur de toutes les TNCs (vois aussi la liste des 50 détenteurs prépondérants dans la Table du SI (supplementary information)). Le niveau correspondant de concentration est eta_1*=0,61%, à comparer avec eta_2*=04,35% pour la même quantité relative aux ressources d’exploitation. D’autre comparaisons qui font sens incluent par exemple : la distribution de revenus dans les pays développés, qui se caractérise par eta_3*~5-10% [22], et les revenus de sociétés dans Fortune1000 {les gens fortunés NdT} (eta_4*~30% in 2009). Ceci signifie donc que le degré de contrôle du réseau est bien plus inégalement distribué que la fortune. En particulier, les acteurs du haut de la liste détiennent un contrôle 10 fois plus important que ce qu’on attendrait sur la base de leur fortune. Ces résultats sont robustes vis a vis des choix de modèles utilisés pour estimer le degré de contrôle, voir Fig.3, et Tbls S2 S3 .

        Discussion (ce soir ?)

      6. Voila toute la fin. Il faudrait le pdf-iser quelque part

        Concentration du degré de contrôle
        L’analyse topologique faite jusqu’ici ne considère pas la distribution de valeur économique des firmes.
        Nous calculons donc le degré de contrôle du réseau que les acteurs économiques (TNCs inclus) gagnent en comparaison de la valeur des TNCs, et nous attaquons la question de savoir à quel point ce contrôle est concentré, et qui sont les détenteurs de contrôle en haut de la liste. Il faut dire ici que bien que les universitaires aient depuis longtemps mesuré la concentration de la fortune et du revenu [22], il n’y a pas d’estimation préalable à notre étude du degré de contrôle. En construisant une courbe du type des courbes de Lorenz permet d’ identifier la fraction eta* des détenteurs prépondérants qui détiennent de façon cumulative 80% du control total du réseau.

        Ainsi, plus petite est cette fraction, plus forte est la concentration. En principe, on pourrait s’attendre à ce que l’inégalité dans le degré de contrôle soit comparable à l’inégalité des revenus telle qu’on la constate parmi les ménages et les firmes, puisque les actions de la plupart des sociétés sont publiquement accessibles dans les marchés boursiers d’action.

        En contraste avec cela, nous trouvons qu’à eux seuls, les 737 détenteurs prépondérants cumulent 80% du contrôle sur la valeur de toutes les TNCs (vois aussi la liste des 50 détenteurs prépondérants dans la Table du SI (supplementary information)). Le niveau correspondant de concentration est eta_1*=0,61%, à comparer avec eta_2*=04,35% pour la même quantité relative aux ressources d’exploitation.
        D’autre comparaisons qui font sens incluent par exemple : la distribution de revenus dans les pays développés, qui se caractérise par eta_3*~5-10% [22], et les revenus de sociétés dans Fortune1000 {les gens fortunés NdT} (eta_4*~30% en 2009). Ceci signifie donc que le degré de contrôle du réseau est bien plus inégalement distribué que la fortune. En particulier, les acteurs du haut de la liste détiennent un contrôle 10 fois plus important que ce qu’on attendrait sur la base de leur fortune. Ces résultats sont robustes vis a vis des choix de modèles utilisés pour estimer le degré de contrôle, voir Fig.3, et Tbls S2 S3.

        Discussion
        Le fait que le contrôle (de la valeur) soit concentrée dans les mains de peu de détenteurs du haut de la liste ne détermine pas si et comment ils sont interconnectés. Ce n’est qu’en combinant la topologie avec le classement par degré de contrôle que l’on obtient une pleine caractérisation de la structure de contrôle. Une première question à laquelle nous sommes maintenant en mesure de répondre est de savoir si les acteurs du haut de la liste sont situés dans le « nœud-papillon ». Comme le lecteur l’aura sans doute déjà suspecté, les acteurs les plus puissants tendent à appartenir au « core ». En réalité, la position d’une TNC dans le réseau ne compte pas . Pas exemple, une TNC choisie aléatoirement dans le « core » a 50% de chance d’être aussi elle-même parmi les détenteurs de haut de liste, à comparer à, par exemple, 6% pour la « section d’entrée » (arcs amont) (Tbl. S4). Une seconde question concerne la part que chaque composante {élément de la partition} du « bow-tie » détient au juste. Nous trouvons que, malgré sa petite taille, le core détient collectivement une large part de tout le réseau de contrôle. En détail, près de 4/A0 du contrôle sur la valeur économique des TNCs dans le monde est détenue, vis un réseau complexe de relations de propriété, par un groupe de 147 TNCs dans le core , qui a presque un contrôle complet sur lui-même. Les détenteurs du haut de la liste dans le core peuvent alors être considérés comme une « super-entité économique dans le réseau global des (grandes) sociétés. Un point supplémentaire pertinent à ce point est les fait que ¾ du core est constitués d’intermédiaires financiers . La Fig.2 D montre u petit sous-ensemble d’acteurs biens connus en finance, ainsi que leur liens, fournissant ainsi une idée du degré d’enchevêtrement de tout le core.
        Cette découverte remarquable soulève au moins deux questions qui sont fondamentales pour la compréhension du fonctionnement de notre économie.
        Primo, quelles sont les implications pour la stabilité financière globale ? Il est notoire que les institutions financières établissent des contrats financiers tels que le prêt ou les crédits de produits dérivés, avec d’autres institutions. Ceci permet de davantage diversifier le risque, mais, en même temps, cela les expose à la contagion [15]. Malheureusement, les informations sur ces contrats ne sont pas habituellement divulgués pour des raisons stratégiques. Toutefois, dans divers pays, l’existence de tels liens financier est corrélée avec l’existence des relations de possession croisées[23].
        De ce fait, sous l’hypothèse que la structure du réseau de possession soit une bonne proxy ( indication, augure) pour celle du réseau financier, cela implique que le réseau financier global est aussi très intriqué.
        Des travaux récents ont montré que quand un réseau financier est densément connecté, il devient très susceptible au risque systémique [24,16] . En fait, alors que dans les temps d’augmentation, le réseau semble robuste, dans les moments plus difficiles, les firmes vont vers la cessation de paiement simultanément.
        Cette propriété de « tranchant du couteau »[25,26] a été tout à fait visible durant le récent épisode de remous financiers.

        Deuxio, quelles sont les implications pour la concurrence sur les marchés ? Du fait que beaucoup de TNCs dans le core ont des domaines d’activités qui se recouvrent, le fait qu’ils soient connectés par des relations de possessions pourrait faciliter la formation de blocs, qui seraient alors des obstacles à la compétition de marché[14]. De façon remarquable, l’existence d’un tel core au sein des marchés globaux n’avait pas jusque-là été documentée, et ainsi, jusqu’à maintenant, aucune étude scientifique ne démontre ou n’exclue que cette super-entité ait jamais agit comme un bloc. Toutefois, quelques exemples suggèrent que ce n’est pas un scénario si peu probable. Par exemple, des études précédentes ont montré que même des structures à faible participation croisée, au niveau national, peuvent affecter la libre concurrence dans des secteurs tels que l’aviation commerciale, l’industrie automobile et l’acier, ainsi que dans le secteur financier [14,13]. Mais en parallèle, des institutions antitrust ( p ex le UK office of Fair Trade), dans le monde entier, surveillent de près les structures de détention à l’intérieur de leur propres frontières nationales. Le fait que des jeux de données internationales ainsi que des méthodes pour traiter de grand réseaux ne soient devenus disponibles que très récemment peut expliquer pourquoi cette concentration découverte ici a pu ne pas être détectée pendant si longtemps.
        Deux questions méritent d’être évoquées ici en quelque détail. On peut se demander ce que vaut l’idée d’assembler des données de propriétés venant de pays dotés de cadres légaux hétérogènes. Toutefois, des travaux empiriques antérieurs montrent que de tous les déterminants possible affectant les relations de détention dans des pays différents (p ex les règles d’imposition, le niveau de corruption, le cadre institutionnel, etc.), seul le niveau de protection de l’investisseur est statistiquement pertinent {corrélé}[27]. En tout état de cause, il est remarquable que nos résultats sur le niveau de concentration soient robustes par rapport aux trois modèles différents utilisés pour inférer le degré de contrôle à partir des données sur la détention {du capital}. La seconde question concerne le contrôle que les institutions financières exercent effectivement. Suivant certains arguments théoriques, en général, les institutions financières {privées} n’investissent pas en capital {actions : equity shares} pour exercer un contrôle {elle se restreindraient au courtage etc ?}. Toutefois, il y a aussi des preuves empiriques que l’opposé soit vrai [23, SI Appendix, Sec. 8.1]. Nos résultats montrent que, globalement, les détenteurs du haut de la liste sont au moins en position d’exercer un contrôle considérable, soit formellement (p ex en votant dans les AG et les conseils d’administration), ou par des négociations informelles.
        Au-delà de la pertinence de ces résultats pour l’économie et l’élaboration de politique, notre méthodologie peut être appliquée pour identifier les nœuds clés dans n’importe quel réseau concret au sein duquel une quantité scalaire (p. ex des ressources ou l’énergie) coulent le long de liens pondérés orientés (des arcs pondérés). D’un point de vue empirique, une structure en nœud-papillon avec un cœur (« core ») très petit et très influent est une observation nouvelle dans l’étude des réseaux complexes. Nous conjecturons qu’elle puisse être présente dans d’autres sortes de réseaux où le mécanisme « les riches deviennent plus riche » sont à l’œuvre {mécanisme d’instabilité …} (bien que la configuration d’attachement préférentiel par degré {help sociologue : ça fait référence à groupe social caste corporation ?}[1] à elle seule ne produise pas un nœud-papillon). Toutefois, le fait que le cœur soit si densément connecté pourrait être vue comme la généralisation du « phénomène du club des riches » avec un contrôle du degré {clubs à cooptation, même interrogation que ci-dessus sur « degree »}[28,3, SI Appendix Sec.8.2]. Ces questions ouvertes en relation avec notre étude pourraient sans doute être appréhendées en introduisant le degré de contrôle dans un « modèle de fitness »[29] d’évolution des réseaux

        Remerciements
        Nous remercions F. Schweitzer et C. Tessone pour leur précieux retour, D. Garcia pour l’élaboration des figures 3D, et le programme Cuttlefish utilisé pour le dessin des graphes.

    3. Merci pour ce document très intéressant.

      Ces données illustrent la donnée « non raffinée » selon laquelle les entreprises transnationales (ETN) concentrent 60% du commerce mondial (donnée ocde).

      Elle révèle aussi le potentiel de propagation de règles dédiées aux ovnis juridiques que constituent les ETN. Notamment celles qui consistent à lutter contre l’abus d’autonomie juridique des entitées constituant un groupe qui permet d’éviter la remonté des responsabilités à la tête de groupe.

      Si je peux me permettre de rappeler un récent billet publié sur ce blog présentant le cahier « Réguler les entreprises transnationales, 46 propositions » : http://www.pauljorion.com/blog/?p=27982

    4. Dans ce contexte, on peut imaginer que ces transnationales héritent du droit régalien non pas de frapper monnaie, mais au contraire de détruire monnaie.
      Au bout de 5 ans de pressions incommensurables, les Etats pourraient tomber à genoux face à ses transnationales. Entre le désir d’être réélus aux prochaines élections et le réel pouvoir qu’ont les institutions financières à faire la pluie et le beau temps sur l’humeur des gens de par le monde devenus entièrement matérialistes, les élites politiques -quelles qu’elles soient- pourraient laisser tomber l’éponge. C’est-à-dire ne plus être les protecteurs du peuple, si elles ne l’ont jamais été…
      Le but des transnationales ne serait plus alors de faire du bénéfice puisque l’argent serait sous contrôle. L’argent devenant la propriété du réseau transnational. Le but serait seulement de contrôler les gens selon des normes.
      Dans ce contexte, on pourrait imaginer que l’argent se dote d’une nouvelle valeur. Non pas celle du travail accompli ou de la richesse créée, mais celle du contrôle total des transnationales sur la vie des gens.
      Ces derniers qu’on appellera par la même occasion dans quelques années les « transnationaliens nouveaux ». En référence aux « hommes nouveaux » des années soviet’.
      Vous riez? Rira bien qui rira le dernier! Le monde se reconfigure. D’ici 10 ans, voilà ce qui pourrait advenir…
      L’Europe bureaucratique deviendrait l’exemple même d’appareil étatique globalisé. Appareil de gestion sociale et nationale traitant juste de l’économie selon les directives du réseau des transnationales.
      Après la tempête économique dévastatatrice de l’automne 2011, en janvier 2013 précisément, il se murmure que les transnationales auraient proposé aux Etats de remettre les compteurs de la dette à zéro. Les Etats -épuisés par les crises à répétition- acceptent secrètement l’offre.
      A l’époque, on disait que les Transnationales avaient toujours rêvé de s’affranchir de la politique étatique. En janvier 2015, dans certains magazines libertaires, on écrira qu’ils avaient réussi à la phagocyter!
      Mais vite le vent de la tyrannie commence à souffler, les magazines libertaires commencent à se faire plus discret.
      On se souvient qu’en 2011-2012, les armées du monde entier étaient toute sur le pied de guerre, mais qu’elles se rendaient bien compte qu’elles avaient trop à perdre à jouer leur rôle devant l’infinie force de feu disséminée sur le globe tout entier. La guerre mondiale ne devait plus se faire l’ancienne comme celle de 40-45. Le jeu d’alliances qui en découlerait était jugé trop dangereux. Alors, on préférait continuer à piller les plus faibles comme en Lybie.
      L’autre pan militaire existant, pas celui de l’OTAN, lui, devait servir à autre chose:protéger les Etats de leurs propres citoyens devenus insurgés car appauvris de mille façons différentes depuis 2007. Il y avait un accord tacite à ce propos qui se résumait ainsi dès le printemps 2012: « Oui, mon Général, oui mon Président ». Les deux hommes ne s’aimaient pas, mais ils se respectaient pour leur bravoure.
      On se souvient aussi que la Bourse et le Forex étaient devenus eux pendant ce temps-là les vrais champs de bataille. Les actionnaires mourraient les uns après les autres (surtout durant la tempête financière d’automne 2011), les spéculateurs aussi. S’ils ne mourraient, ils avaient la chance de guérir d’avoir voulu toujours gagner plus durant toute leur vie. Les cupides devenaient les grands sages d’un seul coup! Ceux qui le pouvaient encore s’achetaient des lingots d’or en guise de souvenir d’une époque bénie pour le capitalisme
      Entre temps, les altermondialistes trépignaient déjà comme des fous, ils n’attendaient plus qu’une chose: que cet ancien système s’écroule. Selon eux, le capitalisme ne respectait rien, ni les humains ni la nature. Il fallait que qu’il dégage une bonne fois pour toute! En même temps, les PDG des entreprises déjà mises au « vert » (les bons élèves du marketing écologique) eux et leurs managers n’en croyaient pas leurs yeux quant à l’incompétence des politiques à relancer l’économie, ça les agaçait profondément de devoir dégraisser et restructurer sans cesse leurs entreprises et d’un point de vue philanthropique, ils auraient préféré mieux, c’est peu de le dire. Ce sera donc après 5 ans de cris et de douleur atroce, de révolte populaire, de récession, d’inflation, de renvoi d’immigrés et de répression populaire que le beau bébé naitra. Naissance inespérée pour tous les naufragés et presque morts de l’ancien système, ce bébé sera l’Espoir incarné.
      Il sera accueilli dans des larmes de joie. Les peuples chanteront sa naissance. Mais vite, ce nouveau bébé s’avèrera assez capricieux. Il ressemblera comme deux gouttes d’eau à ses parents. Le portrait craché de papa: entrepreneur décidé et charismatique et la sensibilité de maman: « écophile » maternante. C’est drôle à dire, mais déjà embryon, il voulait un « autre monde », un monde plus doux. En grandissant, on se rendra vite compte que cet enfant si prometteur était en fait un nouvelle tyrannie, un hybride « bolchévico-capitaliste bio ». Pour le dire franchement, une dictature des altermondialistes.
      Car les multinationales et les entreprises les plus résistantes avaient résisté à la tempête et là où elles demandaient encore poliment aux consommateurs d’acheter leurs produits par toutes sortes de manipulations marketing, elles avaient vite compris qu’elles pourraient désormais obliger à manger, boire, dormir, penser, baiser, faire du sport, lire, penser à l’environnement en un mot: vivre, selon leur façon de voir les choses. Nous y voilà! L’ordre! Il sera mis en application concrète dès 2017 par la population elle-même car les altermondialistes et les multinationales auront pactisé pour leur meilleur et pour le pire (du courant libertaire). Les firmes, entreprises, multi- et transnationales auront su s’adapter définitivement à la demande forte de nouvelles normes « éthique et responsable pour une symbiose parfaite entre l’homme et la nature ». provenant des altermondialistes depuis des années en premier et acceptée passivement par toutes les personnes sensibilisées à la question environnementale dès leur plus jeune âge. D’ailleurs, à ce propos, l’énorme buzz qu’avait crée le film « Home » de Yann-Arthus Bertrand sera considéré comme l’acte fondateur qui aura « mis sur la bonne voie » des centaines de milliers d’enfants dans le monde. Les bénéfices n’auront plus lieu d’être, c’est la symbiose homme-nature désormais qui obsède! L’écologisme comme seul prisme pour découvrir le monde sera la clé et surtout la clé de la réussite pour les apparatchiks du nouveau Système Transnational Globalisé et Démocratique. Ces derniers auront enfin pris le droit de traiter les citoyens du monde comme on les a toujours traités. Mal, grossièrement, de façon humiliante et de toutes façons de manière complètement partiale. Ils deviendront les pires éducateurs de normes d’après-demain, ils s’autoproclameront les « garants du bien-être et de la symbiose parfaite avec la nature » et protègeront les gros, les vieux, les laids, les bordéliques, les négligents, les paresseux et les timides d’eux-mêmes. Faut-il encore qu’on sache ce qu’est exactement tout cela… Le droit et la justice auront été sabordé depuis longtemps. Complètement manipulés et travestis par le grand réseau transnational. Les « apparatchi-coatchs » auront toute l’autorité de ce réseau derrière eux pour faire appliquer leur vision du monde.
      Jogging et fitness seront la norme. Cigarettes interdites évidemment. Tout cela sera très bénéfique pour toute personne et pour l’Etat qui aura ,de cette façon, moins de frais de santé à prévoir puisque les gens seront sains. L’argent circulera de façon rapide et efficace grâce à de nouvelles politiques ambitieuses!
      Vêtements, objets, portables, tout sera scrupuleusement distribués selon l’empreinte carbone. L’Objectif parmi les objectifs. Officiellement, personne ne méritera une empreinte carbone plus grande qu’un autre, chacun sera sur un pied d’égalité. Officieusement, seuls les plus dévoués à la cause pourront polluer comme des porcs.
      Manger librement sera un vague souvenir, la composition de notre assiette s’élaborera au plus haut niveau dans les bureaux de l’Europe Incorporation rebaptisée « My Sustainable and Responsible Berlaymont ». Allusion aux deux termes très en vogue avant la naissance du beau bébé: : durabilité et responsabilité Celui qui ne voudra pas manger de cette nourriture ne mangera pas, le « coach-pion » transnationalien pourra se prémunir d’une éventuelle culpabilité en se disant qu’il nourrit ses « enfants ».
      Pour finir, j’aimerais aller au bout des choses car ça ira jusque-là avant que le Système ne s’autodétruise (la Planète aura pris un sacré coup de vieux malgré tout parce que l’hypocrisie du système atteindra des sommets, rien à voir avec aujourd’hui!)
      Surveiller les objets, les meubles, les vêtements, le portable de ton voisin pour voir s’il les a bien entretenus comme ce sera partout prescrit (La propagande affichée partout dira « Prenez soin de vos objets, la planète vous remercie ») relèvera de la survie personnelle.
      Naturellement, Internet, le savoir accessible à tous, vous l’aurez presque oublié, c’était dix fois trop dangereux… La Boétie et les archives de Jorion un vague souvenir, secret Transnationalien oblige!

      1. Cela me fait furieusement penser à des univers de science fiction qui servent de cadres pour des jeux de role entre autre :
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Shadowrun et cyberpunk2020

        Le monde de 2070 est dominé par les mégacorporations, multinationales ayant acquis le droit d’entretenir leurs propres forces armées ainsi que l’extraterritorialité et qui dictent leur politique à la plupart des pays. La technologie a grandement évolué depuis plusieurs décennies et les implants cybernétiques ou biotechnologiques sont désormais courants. Le monde virtuel de la matrice, qui a remplacé l’internet, procure quant à lui une immersion sensorielle totale à ses utilisateurs et la quasi-totalité de la population mondiale l’utilise quotidiennement.

        et le mouvement littéraire cyberpunk

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Cyberpunk

        Multinationales devenues plus puissantes que des États, elles ont leurs propres lois, possèdent des territoires, et contrôlent la vie de leurs employés de la naissance à la mort. Leurs dirigeants sont le plus souvent dénués de tout sens moral. La compétition pour s’élever dans la hiérarchie est un jeu mortel.

    1. L’expédition spéléologique de la classe Wall Street est simplement retardée de quelques temps avec un mot d’excuse valable.

      1. Et bientôt du ‘high frequency employment », avec des contrats de quelques microsecondes peut-être?
        Tout se dématérialise dans cette société autophage. Un peu comme dans ces dessins animés où le benêt se dévore innocemment, et ça fait « plop » quand réduit à un point il disparaît 🙂

      2. Je peux témoigner concernant ce sujet.
        Etant moi-même en manque d’emploi, le pôle emploi m’a dit qu’il était obligatoire de créer un espace personnel sur le site internet, cet espace permet de déposer des CV et de postuler directement pour des annonces qui ne comportent pas les indications complètes comme le nom et l’adresse de l’employeur.
        Je disposais déjà d’un accès internet à mon dossier, me permettant de procéder à la déclaration mensuelle obligatoire. Flairant les ennuis futurs liés à cette attache internet (j’ai lu sur un site spécialisé que le site n’était pas fiable au niveau de la sécurité), j’ai refusé cette création qui était organisée et prévue en agence et j’ai écrit à la direction régionale pour poser la question de son obligation. J’ai reçu un courrier stipulant que la création de l’espace personnel n’était pas obligatoire.
        Je suis retournée à mon agence avec ce document qui m’a valut des yeux noirs de la part de certains membres du pôle et amusés de la part d’autres.
        Est-ce un hasard ou m’a-t-on mis des bâtons dans les roues, faisant « traîner » mon dossier de demande d’allocations spécifique de solidarité? Lasse de fournir les tonnes de documents demandés plusieurs fois, j’ai préféré abandonner cette aide.
        Par contre, j’ai toujours tenu bon concernant l’espace personnel et je me rends à l’agence avec mes numéros d’annonces pour obtenir les coordonnées des employeurs.
        Quand je lis cet article, je ne suis hélas pas étonnée des conséquences dont la pire à mes yeux est le flicage.

        Dans un autre registre, le pôle emploi oblige les nouveaux inscrits à refaire leur carte d’identité quand elle est dépasse 10 ans, sous menace de ne pas percevoir leur indemnités. Je l’ai vécu et j’ai du obtempérer, tout en rouspétant haut et fort dans l’agence, m’exclamant que même les banques, les magasins, les impôts et les forces de l’ordre acceptaient ma carte. Les chômeurs présents ont regardé leurs chaussures.
        Le pôle fait copie de la carte d’identité et de la carte vitale des demandeurs d’emploi, c’est comme ça.

        J’ai expliqué tout cela au personnel de ma mairie lors de ma demande de renouvellement de carte et on m’a dit comprendre enfin pourquoi les demandes de cartes d’identité affluaient ainsi. La préfecture était débordée et les délais d’attente étaient devenus très longs.
        Si longs qu’un jour mes allocations se sont interrompues pour motif de non présentation de la nouvelle carte d’identité; j’avais dépassé le délai indiqué noir sur blanc sur un document qu’on m’avait fait signer. Pôle emploi m’a alors demandé une attestation de la mairie prouvant le retard. Ma carte est arrivée le lendemain, ouf!

        Tout cela m’a valu de bons moments de stress et une protestation verbale non retenue, protestation veine puisque personne n’est responsable, ce sont les ordres, point.
        Voilà une histoire qui a du être vécue par beaucoup de chômeurs.

  5. En lisant cet article, ce blog avec toutes vos analyses profondes, percutantes, en temps réel, qui osent aussi anticiper pour se confronter aux événements à venir (malheureuse en ayant raison…) j’ai repensé à l’article de Paul sur les crétins qui se croient malins et à la pseudo science économique.
    Dans le Monde daté mardi il y a le supplément économie (de retour de vacances puisqu’il ne s’est rien passé en août) et je pensais y lire l’article habituel de Paul Jorion. Mais non : même pas cité !
    Le sujet est pour information : sept leçons d’un été meurtrier !
    J’espère que la chronique mensuelle est conservée mais au fond il ne me paraitrait pas si surprenant qu’elle soit supprimée : c’est bien trop d’avoir ainsi raison et de mettre devant leur stupidité ces experts économistes ! Exemple : M. Mourier «  la solvabilité des banques a été testé, or c’est la liquidité qui pose aujourd’hui problème« . Voilà ce qui est écrit dans le journal de référence…Les crétins peuvent tout accepter sauf un miroir de leur crétinisme. Jamais les faits ont aussi peu comptés.
    Bien sûr on peut lire ce blog dont le succès est croissant mais quel gâchis pour la presse … car les autres médias ne valent pas mieux.

      1. Marianne pouvait trouver mieux comme billet., trop général. C’est curieux, j’ai l’impression que le site de Marianne est de plus en plus édulcoré, notamment sur le volet économique on n’y trouve que des appréciations générales qui vont à peu près dans le même sens. Pourtant, il me semble que c’est un journal où il peut y avoir une forte contradiction. Mon sentiment est qu’il se recentre sur un positionnement à la Bayrou/Valls…?

    1. J’entendais Edgar Morin interviewé à la radio il y a peu. A la question « comment vous tenez-vous informé ? », il répondait : « je lis Le Monde, j’écoute la radio, quand l’actualité est brûlante je regarde les chaines d’information continue ». J’avoue que cela me fait frémir …
      Je connais hélas pas mal de gens très intelligents qui font de la lecture du Monde l’essentiel de leur information et la base de leurs opinions sur l’actualité.

  6. Depuis les siècles que les banquiers font des conneries , comment les gens sensés peuvent ils leur donner de la confiance?
    Une seule méthode fermeture de toutes les banques.
    Arrêt des comptes. Chacun reçoit son dépôt.Tous paiements en espèces.
    Eventuellement réouverture dans 2 ans et à l’essai et sous strict conditions.

    1. Arrêt des comptes. Chacun reçoit son dépôt.Tous paiements en espèces.

      Y a t il assez d’argent imprimé pour couvrir toutes les sommes existantes sur le comptes et vues comme des écritures électroniques ? Je me suis souvent posé la question : chacun peut il récuperer son argent virtuel en argent réel ? et ce , tous en même temps !

    2. La solution, c’est plutôt la sortie par le haut, techniquement et politiquement!
      Un soulèvement puis une révolution qui impose un gouvernement
      qui exproprie les banques, et du même coup les principaux capitaux,
      et mette sous gestion démocratique la production de biens et services.

      Mais patience et bon vent aux médias alternatifs.
      Il faut encore quelques désastres de plus, comme pour le climat,
      pour convaincre l’immense majorité de ceux qui vivent non pas de rapine,
      mais de leur travail, aiment la planète…et leurs enfants.

      1. « Il faut encore quelques désastres de plus, comme pour le climat,
        pour convaincre l’immense majorité… » L’immense majorité se préoccupe du climat?
        De la météo plutôt…
        J’allais dire « Bon Olympia! » mais la blague est mauvaise.

      2. On est d’accord. Je ne me suis pas fait comprendre.
        Comme dans le domaine éco et social,
        il faut aussi quelques désastres climatiques
        pour que l’indignation passe aux révoltes,
        vers les révolutions.
        Donc organisons-nous, pour les luttes d’aujourd’hui
        et les grandes échéances de demain!

  7. Selon un pointage des indices, sur la base du CAC 40 aujourd’hui (situé à 2940 / 3000)

    Nous en sommes revenus, en regardant les niveaux bruts, autour soit du 20 novembre 2008, soit du 19 janvier 2009, soit encore au 12 février 2009. La configuration la plus proche est le 12 février 2009, soit un mois avant le point bas du 9 mars 2009

    Mais à cette époque l’indice phare, le Dow Jones, était à environ 8000 au lieu de 11000 aujourd’hui.

    On ne peut rien déduire de ce petit retour en arrière, sinon mesurer un peu l’immense chemin parcouru. Et on en sait suffisamment par ailleurs.

    1. Avec beaucoup d’optimisme, on peut se dire aussi que le CAC reste au-dessus du minimum de sa création! 😉

  8. Curieux tout de même, on n’entend pas parler de poursuites judiciaires en Grèce concernant les fraudeurs et évadés fiscaux.

    1. Vous ne voudriez tout de même pas foutre la moitié de la population au trou? faudrait réquisitionner les stades, l’armée….

    2. Est-il légitime de poursuivre un travailleur qui ne peut pas vivre de son travail? Je ne sais rien de la Grèce, mais à Paris un loyer coûte au moins €700 dans le secteur privé. Le salaire minimum net y tourne autour de €1000.

      1. Là, Fnur, c’est une question de concurrence avec le Delaware.
        Nous nous rendons compte, par cette « nécessité » des US, que la Suisse bénéficie de son image historique de paradis fiscal.
        Et même les plus riches Cowboys se souviennent que le pays du gruyère a réussi à tirer son épingle du jeu lors de la précédente guerre mondiale…

        Faut le faire, non…??
        TOUS les pays sont en guerre autour d’eux, mais ce qui est dans les coffres leur interdit de détruire leurs propres (intérêts) magouilles.
        La « neutralité » suisse pourrait quasiment faire penser à l’immunité des pires crapules.

    3. On en voit de temps en temps aux infos grecques , mais que des petits poissons…….
      Les gros sont intouchables, d’ailleurs la semaine dernière, les députes grecques ont réussi a fermer l’affaire Siemens, une des plus grosse affaire de corruption d’hommes politiques de ses dernières années…….bien sur c’étaient au noir les enveloppes!

      1. Hi.
        Vous connaissez l’origine du mot coquille?
        Un journal, un organe de presse est paru en France avec ce mot, coquille, écrit sans la lettre « q »…
        Depuis lors, on dit une coquille.

      2. Boris Vian a écrit: (19e cahier du Collège de Pataphysique.)
        Retirez le Q de la coquille : vous avez la couille, et ceci constitue précisément une coquille.
        Je laisse à cet axiome, monsieur, le soin de perforer lui-même, de son bec rotatif à insertions de patacarbure de wolfram, les épaisses membranes dont s’entoure, par mesure de prudence, votre entendement toujours actif. Et je vous assène, le souffle repris, ce corollaire fascinant :
        Et ceci est vrai, que la coquille initiale soit une coquille de coquillage ou une coquille d’imprimerie, bien que la coquille obtenue en fin de réaction soit toujours (à moins de marée extrêmement violente) une coquille d’imprimerie en même temps qu’une couille imprimée.
        Vous entrevoyez d’un coup, je suppose, les conséquences à peine croyables de cette découverte. La guerre est bien loin. Partons d’une coquille de coquillage, acarde ou ampullacée, bitestacée ou bivalve, bullée, caniculée ou cataphractée, chambrée, cloisonnée, cucullée… mais je ne vois pas l’intérêt de recopier dans son entier le dictionnaire analogique de Boissière. Bref, partons d’une coquille. La suppression du Q entraîne presque immédiatement la mutation du minéral inerte en un organe vivant et générateur. Et dans le cas d’une coquille initiale d’imprimeur, le résultat est encore plus spectaculaire, car la coquille en question est essence et abstraction, concept, être de raison, noumène. Le Q ôté permet le passage de l’essence à l’existence non seulement existante mais excitable et susceptible de prolongements.

  9. Le problème est qui en Europe, va endosser devant l’histoire, devant l’opinion publique et surtout devant ses électeurs, la responsabilité visible, pleine et entière de l’écroulement final du chateau de cartes.

    J’interprète la danse Merkel Sarkosy de ces dernières semaines comme leur façon à eux de s’exclure de toute responsabilité, et je ne vois pas comment Papandreou va pouvoir échapper au sort pour lequel il est désigné (peut il y avoir une désignation de dernière minute ? certains doivent aussi se cacher …)

  10. Très bien vu !
    « Re-capitaliser » (bis) c’est devenu un « mantra ».
    Même sans existences, il donne aux sectaires un peu de « souffle ».

  11. Le renforcement du fédéralisme européen (…) Mario Draghi, le futur président de la BCE (…) réclame une « large » révision du traité de Lisbonne

    ça y est, je viens de faire dans ma culotte, c’est malin, vous m’avez fait peur. Nul besoin de consulter les peuples, j’imagine. Depuis 2008-2009, la dictature est assumée.

    Je ne vois pas comment ça pourrait ne pas finir dans un bain de sang.

    1. Il faut, on peut éviter le bain de sang:
      ne pas démobililer les énergies vers l’illusion de la révolution par les urnes,
      au contraire s’organiser démocratiquement à tous les échelons, de toutes les façons,
      dans les luttes quotidiennes, petites et grandes,
      et préparer ainsi le soulèvement général,
      en France et au delà, contre la dictature du capital.
      Par la légitimité du nombre, et la raison de la force!

      1. Par la légitimité du nombre, et la raison de la force!
        eh ben pourquoi pas , allons y , désolé c’est du grand n’importe quoi
        avec tout mon respect , amicalement

      2. Je conçois fort bien et respecte votre désacord.
        Il faudra encore des années de catastrophes sociales et écologiques
        pour que la majorité du camp du travail (légitimité du nombre)
        s’impose face à la tyrannie du capital (raison de la force).

    2. « Nul besoin de consulter les peuples, j’imagine. »
      c’est mieux que ça, G.Shroeder , poussant lui aussi vers plus de fédéralisme et pour un gouvernement européen des finances, précise qu’il FAUT se passer des opinions nationales. C’est dans le Monde ce soir.

  12. La vraie question c’est que va-t-il rester si tout s’effondre? Va-t-on faire comme en russie l’année dernière en fermant les places boursières pour une durée indéterminée? Va-t-on procéder à des annulations massives de dettes?

  13. Invité hier soir de l’émission « mots croisés » par Yves Calvi, Peyrelevade n’a pas hésité à ressortir à l’encontre de la démondialisation défendue par Montebourg, qu’elle ne pouvait rien quant à nos déficits commerciaux intra-européens…
    Erreur grossière de raisonnement, s’il en est :
    L’UE et la zone euro étant ouverts à tous les vents de la concurrence « libre et totalement faussée » de pays sans nos acquis sociaux, elles sont elles-mêmes devenues des zones de déclin et d’affrontement où règnent les moins-disants!
    Et Peyrelevade de flatter les propos de Cherèque vantant les mérites de l’Allemagne, où la restriction salariale permet d’exporter les grosses berlines… que l’Allemand moyen ne peut plus se payer!

    Ce n’est pas le seul fourvoiement intellectuel de l’auteur:
    Sur son blog, Peyrelevade se livre à des comptes d’apothicaire en matière fiscale où il n’oublie que l’essentiel:
    Il y a en France 468 niches fiscales pour les particuliers nantis, représentant un montant de 73 milliards d’exemptions du régime normal.
    Il y a également et surtout 287 niches sociales et fiscales pour les professionnels et les entreprises, pour un montant de 172 milliards.
    Ces chiffres sont consultables dans l’ouvrage de Jacques Langlois « Le capitalisme, c’est du vol! », dont le titre et le contenu raviront l’auteur du présent blog. Jacques Langlois (HEC, ancien haut responsable du service public) tient lui-même un blog fort instructif: http://siolgnal.unblog.fr/
    Encore les 73 milliards ci-dessus ne sont-ils qu’une partie de la vérité. Une émission télévisée de grande écoute révèlait ce week-end qu’outre les niches fiscales officiellement répertoriées, il y a également les « impositions déclassées » c’est à dire échappant au fisc avec la bénédiction du pouvoir. L’émission concluait à un montant double, de 145 milliards au lieu et place de 73 !
    Et l’on amuse la galerie avec 200 millions concernant les parcs de loisirs à thème … ou avec les comptes d’apothicaire peyrelevadiens !

    Autre erreur factuelle de Peyrelevade, non relevée à l’antenne:
    La France serait en « état critique » en raison du poids trop important des dépenses publiques…
    Question: quel est le pays européen qui s’en sort actuellement le mieux?
    Réponse: la Suède… C’est aussi le pays ayant les dépenses publiques les plus élevées de la planète!
    Mais il est vrai que la Suède n’a pas connu de Peyrelevade pour aider Mauroy à diviser la croissance par deux, comme ce fut le cas du tournant de la rigueur, ni n’a eu un Delors pour déclarer, tout fier, aux patrons: « nous avons réussi à imposer la desindexation des salaires sans une seule grève! »… On s’en souvient encore puisque c’est de cette ornière que nous n’avons toujours pas réussi à décoller!
    On savait déjà que Peyrelevade soutiendrait Hollande durant sa campagne présidentielle, et que Aubry emmenerait son papa comme caution…
    Une raison de plus pour tous les gens de gauche de se déplacer en masse aux primaires en faveur de Montebourg !

    1. Qu’est ce que Montebourg fait encore au PS alors qu’il est en désaccord sur a peu près tous les points, qu’il est largement minoritaire, et qu’il partage la plupart des analyses de Melenchon ?

      1. C’est triste à dire mais soit Montebourg espère un poste de ministre, soit il pense pouvoir changer l’appareil de l’intérieur, ce que ne pense plus Mélenchon.
        Mais j’irai quand même voter Montebourg

      2. Ben, Montebourg semble très républicain. Pas sûr qu’il puisse se rallier à un Mélanchon qui semble plus autoritaire que démocratique. Enfin c’est une impression générale. En revanche, si Montebourg reccueillait une majorité côté PS, Mélanchon pourrait se rallier à lui, ainsi qu’EELV, mais il faudrait vraiment que le PS fasse le ménage. Sans pour autrant rêver, je pense donc aussi qu’il y a un très grand intérêt à voter Montebourg aux primaires socialistes, ce que je ferai probablement.

  14. J’aimerais bien que les premières briques nous donnent une idée des plans de la maison .

    Et si , en plus , les plans sont destinés à être soumis aux heureux postulants au nouveau permis de construire , ça ne sera que mieux encore .

    Pour le constructeur , on en trouvera bien de moins bêtes que les actuels .

  15. Ci joint petit echange sur un toujours interessant forum boursier,que je laisse volontairement anonyme; le forum est d’acces libre je tiens a le signaler.

    « Comme je m’étais promis de te donner mon avis, je le fais tout de même.
    Qu’il y ait une « main invisible » qui orchestre tout ça me parait possible, bien qu’à l’échelon mondial ça soit difficile, mais pourquoi pas?
    On a assez parlé et fantasmé sur les Illuminati ou le club Bilderberg qui se réunissent régulièrement, pour ne pas penser que derrière la façade, ils ont tout 2 un site Internet tout ce qu’il y a d’officiel, se cache une autre réalité….

    Jusqu’à quand pourra t-on rattraper le couteau qui tombe car c’est bien de celà dont il s’agit; ???Eh bien jusqu’à ce qu’il soit par terre. Et actuellement, le couteau pour moi c’est la Grèce; Quand officiellement il sera acté qu’elle ne peut absolument pas rembourser une grande partie de sa dette , ou quand elle se sera déclarée elle même en cessation de paiement, l’effet domino va jouer, et là bonjour les dégâts.
    Avec le très peu de connaissance que j’ai du dossier, pour moi c’est une question de semaines. en tout cas, pour la toussaint ça sera plié.

    Concernant les crédit PME (qui sont,comme disait la pub, le plus gros employeur de France), ils sont de 3 sortes si je ne m’abuse :
    – Les crédits d’investissement, et les crédit d’équipement où les banques en principe prennent un maximum de garanties, de façon à pouvoir toujours, EN TEMPS normal, mais sommes nous encore en « temps normal », et si oui, pour combien de temps encore, les banques donc font en sorte par les garanties demandées, de pouvoir toujours en récupérer une partie.

    – Les crédits de trésorerie, ou crédit de fonctionnement, où là effectivement c’est beaucoup plus risqués pour elles. Je ne parle pas de l’affacturage qui est une autre sorte de crédit, en général pas géré par les banques.

    Le défaut viendra des crédits de fonctionnement, et si la situation s’agrave, des crédit d’équipement, mais là, c’est tout l’édifice qui s’écroule.
    C’est un peu réducteur ma réponse, car les 2 premières catégories que j’ai mises ensemble, recouvrent parfois des réalités bien différentes. »

    Merci Francois pour l’excellence de vos analyses ,amities a tous

    1. La COFACE publie aujourd’hui un rapport qui mentionne une augmentation du taux de défauts sur les crédits aux TPE PME, atteignant 20%… !

    2. Bonjour
      Si je peux me permettre c’est sur ce lien , qui donne une vue de la finance pure et dure , c’est un forum boursier , ou l’on retrouve un langage très métier , graphique , balise , gain sur de la perte , et même des histoire de chefs ,sous chefs , et un peu de drague , C’est étonnant , cela montre l’autre cote du rideau , c’est leur job , mais j’en veux pas . ( ce lien avait été donné par un commentateur sur ce site) que je remercie encore

  16. « Comment les banques vont-elles se recapitaliser, si ce n’est avec des fonds publics, et avec quelles contreparties ? »

    La contrepartie? Prises de participations majoritaires (et non nationalisation, et tout son formalisme…), avec espoir de revente lorsque cela aura repris de la valeur. Et formaliser un jour la plus-value.

    Et tant pis pour les actionnaires actuels, qui n’ont qu’à assumer le risque intrinsèque à être actionnaire!

  17. « les premières briques de la prochaine maison »
    M Leclerc ne nous avez pas habitué à un tel optimisme,très franchement, je voyais plutôt une paillote.

  18. Je viens de me faire virer du forum boursorama dont je suis membre depuis 2001, c’est la première fois, ceci pour avoir constater l’incompétence de la société générale qui a fait de la cavalerie qu’elle a distribué aux actionnaires et se retrouve face à une AK ou une nationalisation à venir. Kerviel revient ils vont arriver à la couler sans toi.

      1. boursorama est une société qui appartient a SG , c’est normal qu’ils fassent la gueule ,en plus en ce moment y ont pas la pêche lol

  19. Une chose m’étonne, c’est que la BNP soit si peu chahutée, alors que pendant les années folles des subprimes, elle était celle qui dégageait le plus de profit. Je ne dis pas qu’elle ne morfle pas, mais pas de pertes sensationnelles, comme la SG ou CALYON filiale du CREDIT AGRICOLE, ni même La CAISSE D’EPARGNE avec NATIXIS;
    De deux choses l’une, ou elle peut donner des leçons à ses concurrentes, ou elle a des alliés puissants.

  20. EN PRÉVISION DE L’EXPLOSION MONÉTAIRE…

    On se demande à quoi bon disserter sur les derniers palliatifs encore possibles pour la Grèce, quand c’est le principe même d’une monnaie unique pour des économies différentes qui s’avère être en cause: on peut même s’étonner que le phénomène ait mis dix ans à se manifester depuis la création de l’euro!
    C’est en réalité le coût de la réunification pour l’Allemagne, et sa dette induite, qui avaient caché jusqu’à présent la disparité de son économie ainsi que de celles qu’elle entraîne (Autriche, Pays-bas, etc.) avec le reste de l’Union Européenne. Les affres de la réunification passés, la divergence économique va s’accélerer d’autant plus que le gouvernement allemand continue d’imposer à son peuple une politique de restriction salariale qui n’a pourtant plus d’objet.
    Mais, comme l’a expliqué Bernard Maris, « L’euro, c’est le mark! »… dont la plupart des autres pays européens ont crû à tort pouvoir bénéfier des avantages sans les inconvénients. Parmi ces derniers, l’interdiction faite à la Banque Centrale de financer le Trésor supprime toute possibilité de monétisation des finances publiques, outil traditionellement majeur de facilité budgétaire qui allait usuellement de pair avec les ajustements monétaires par dévaluations/réévaluations. Les pays du Sud qui l’avaient utilisé ne s’en étaient pas plus mal porté: depuis la Libération, la France avait ainsi connu une croissance égale à celle de l’Allemagne malgré une politique monétaire trés différente. Elle s’était même permis une « redistribution indolore » par l’inflation en opèrant une « euthanasie du rentier » au grand dam des banquiers et des couches fortunées, mais au bénéfice des ménages emprunteurs.
    Tout cela commença d’être écorné à la fin des trente glorieuses, avec la loi Pompidou-Giscard du 3 Janvier 1973 qui fit obligation au trésor public de se financer auprés des marchés, c’est à dire des banques commerciales, au lieu de la facilité de monétisation par sa Banque Centrale. Merveilleux cadeau testamentaire fait aux banquiers par Pompidou, ancien fondé de pouvoir du Groupe Rotschild, ainsi qu’étape nécessaire vers la monnaie unique pour le trés libéral européen Giscard d’Estaing.
    C’est de cette époque que date notre dette continuellement croissante, comme on le constate à l’examen des courbes. Mieux: un calcul précis (cf AJ. Holbecq: Argent, dettes et banques, Editions Yves Michel) révèle que notre dette actuelle cumulée depuis 1973 correspond presqu’exactement aux intérêts versés au marché (la dette nourrit la dette) et enrichit les banques au détriment du contribuable, par une véritable « euthanasie de l’Etat ». Pendant ce temps, l’inflation réelle en termes de pouvoir d’achat a pourtant sévi plus que jamais: rappelons que la baguette de pain à 1 franc des années 90 a fait rapidement place à celle à 1 euro, soit une augmentation de 650%!
    Lorsqu’on entend parler sur les antennes de la dette « exorbitante » de la Grèce , 350 milliards, il faut tout de même rappeler la notre: 1650 milliards… Et lorsqu’on parle en pourcentage du PIB (150% de dette publique grecque), il faut aussi rappeler que la dette grecque totale (publique + privée) est inférieure à celle des Etats-Unis (plus de 310%). La différence est que ces derniers ont la maîtrise de leur monnaie et peuvent toujours avoir recours à la monétisation par la Fed, ce qu’ils ne se sont pas privés de faire en sortie de crise, récemment, pour un montant de l’ordre de 1000 milliards. C’est la raison pour laquelle leur dette, notamment auprés de la Chine, n’a pas la même signification: elle est libellée en dollars dont ils détiennent l’émission.

    Tout cela pour dire que le problème grec n’est que prémisse au problème de toute la zone euro, empêtrée dans son carcan à double peine: ouverture maximale à la mondialisation et marge de manoeuvre nulle sur sa monnaie surévaluée… en attendant l’explosion!

    …C’EST L’ALLEMAGNE QUI DEVRAIT SORTIR DE L’EURO!

    Plutôt que de retarder l’échéance par des replâtrages illusoires qui ne feront qu’alourdir l’addition, mieux vaudrait la prévenir à temps. Certains recommandent de mutualiser les garanties d’emprunts par des « bons du trésor européens » qui uniformiseraient les taux, mais n’est-ce pas cacher le mal sous un pansement plutôt que le soigner? D’autres évoquent une solution plus radicale: pour éviter qu’une sortie de l’euro des plus endettés n’aggrave leur dette dans leur monnaie dévaluée, c’est au contraire l’Allemagne qui pourrait retrouver son mark…
    Tout les Etats y gagneraient: l’Allemagne et ses satellites éventuels verraient leur dette allégée dans cette monnaie inévitablement réévaluée par les marchés, les autres pays rembouseraient en euros nominalement inchangés, mais factuellement dévalués par les marchés. Ce serait l’euthanasie indolore des rentiers et banquiers présents sur les marchés!
    Certte solution n’a pas echappé aux économistes progressistes, comme Frédéric Lordon:
    http://blog.mondediplo.net/2010-03-29-Ce-n-est-pas-la-Grece-qu-il-faut-exclure-c-est-l
    Nul doute que tous les conservateurs s’y opposeront…!

    1. « Tout les Etats y gagneraient:… »

      Non. Cela aurait un coût pour l’Allemagne: la baisse de valeur des avoirs qu’elle aurait en €, à l’étranger (perte de plusieurs centaines de milliards d’€?), partant du principe que l’€ sans l’Allemagne baisserait fortement.

      Mais ce n’est pas forcément plus coûteux pour elle, à moyen terme, que de financer le m… actuel.

      Encore faudrait-il une stratégie politique qui va avec: rapprochement avec la Russie, peut-être? La réévaluation de sa monnaie le lui permettrait à moindre coût.

  21. @François Leclerc,

    Un premier avertissement sans frais vient d’être donné par Standard & Poor’s, qui a averti qu’il noterait « CC » (la note actuelle de la Grèce) de telles obligations si elles étaient garanties selon le mode employé pour le Fonds de stabilité financière (FSFE), c’est à dire proportionnellement au PIB des pays qui le soutiennent, en application d’un principe bien connu : c’est l’élément le moins performant d’un assemblage qui détermine la performance finale de l’ensemble…

    Pourquoi S&P a t’elle noté les obligations émises par le FSFE ‘AAA’?

    Si elles ont les mêmes modes de garantie, pour quoi l’une c’est CC et l’autre AAA?

      1. Ce que j’avais pu comprendre c’est que le mec de S&P qui avait fait cette déclaration parlait d’obligations conjointes et non solidaires qui obtiendraient la note du maillon faible.
        Pour des obligations solidaires, je suppose que cela serait AAA.
        Les obligations du FSFE sont elles solidaires?

        Si non, j’y comprends plus rien.

      2. S&P’s vient de préciser son point de vue, en expliquant que si les euro-obligations étaient construits de telle manière que chaque Etat puisse être considéré comme garant de toute l’émission, sa note pourrait être meilleure ! Cette nouvelle contribution va-t-elle en faciliter l’adoption? c’est plus que douteux…

    1. Peut être que je me trompe, mais avec des euro-obligations, j’ai l’impression qu’on saucissonne le problème, au risque de ne plus distinguer qui doit quoi et à concurrence de combien, alors qu’avec le FSFE, on a une bouée de sauvetage que l’on peut se servir le cas échéant.

    2. Quoi qu’il en soit, si on solidarise les pays face à l’ensemble de la dette de l’Europe, ça n’augmentera pas la capacité de remboursement de chacun, ça facilitera tout au plus les modalités de remboursement, et ce sera à ceux qui peuvent encore payer d’essayer de colmater. Donc ça me paraît souffler sur des bougies sans pour autant éteindre la flamme.

    1. J’crois que la Banque Nationale Suisse s’est en effet engagée à acheter toutes les devises nécessaires pour maintenir l’euro à 1,20 F suisse. Reste à savoir si elle aura les reins assez solide pour garder le plancher.
      Vu a BFM BUSINESS aujourd’hui.

      1. Si elle n’y arrive pas, la Banque Nationale Helvète « attachera » le franc suisse à l’euro. Ça pose actuellement un problème constitutionnel, mais les Suisses étant ce qu’ils sont, il suffira que l’opération soit suffisamment rentable pour qu’ils modifient la constitution, vous ne croyez pas?

        L’Union Européenne a modifié sa constitution et est prête à recommencer.
        L’Espagne modifie sa constitution.
        Le parlement actuel de la France des droits de l’homme a la majorité qu’il faut pour changer sa constitution.
        …Tout le monde est prêt à modifier sa constitution!

        Pourquoi pas la Suisse ?

        C’est la règle du veau d’or !

  22. Prochain billet : « les premières briques de la prochaine maison ».

    Ne recommençons pas la méme erreur, avant les briques, penchons nous sur la solidité des fondations ! 🙂

  23. J ‘ai de plus en plus l’impression que toutes ces personnes qui veulent le bien des Europeens sont en train de les ennerver fortement, et qu’ils vont se faire virer a coup de pied dans les fesses.
    Les peuples subissent et brutalement ils se fachent.
    Il faut admettre l’echec au plus vite, et retourner aux peuples et aux nations libres, avant une tres grande revolution sociale.
    Un simple citoyen.

  24. La recapitalisation inévitable se fera avec la seule contre-partie qu’un marché sain sans entourloupes peut accepter, ceux qui recapitalisent deviennent les propriétaires, si ce sont les états, ce sera nationalisation, ou comment faire émerger la régulation socialiste par les sacro-saintes lois du marché, cynique n’est ce pas? (pour un néo libéral convaincu de sa superbe j’entends).

  25. Jacques Delors, accompagné au sein d’un « Conseil pour le futur de l’Europe » par Felipe Gonzales, Tony Blair, Nouriel Roubini et Joseph Stiglitz – un drôle d’attelage auquel s’est joint le milliardaire Nicolas Bergruen – a rajouté un volet à cette politique : la recapitalisation des banques, insistant sur une plus grande intégration européenne.

    Un drôle d’attelage en effet. Mais finalement pas si surprenant, mis à part peut-être Stiglitz qu’on aurait cru plus avisé.

    Blair est tel qu’en lui-même, il est dans tous les mauvais coups. On vient d’apprendre d’ailleurs qu’il est le parrain d’un des fils de Robert Murdoch. On a ainsi maintenant la preuve qu’il était bien de gauche ! La troisième voie qu’on disait. Celle que beaucoup de nos socialistes voulaient prendre pour modèle il n’y a encore pas si longtemps. Ils se gardent désormais de s’y référer, mais il ont aujourd’hui d’autres marottes, Hollande et Royal qui emboitent le pas à Sarko et nous jurent maintenant qu’on aura droit à notre règle d’or après les élections présidentielles. C’est vrai que cette idée vaut Delors, l’intégration européenne vaut tous les sacrifices ! La fuite en avant de l’intégration économique, le social c’est pour plus tard !

    1. Blair et Gonzalez ont un point commun, c’est maintenant qu’ils touchent les dividendes de leurs actions quand ils étaient au pouvoir (l’oligarchie sait remercier ceux qui ont trahit la cause du socialisme).

      http://www.expansion.com/2010/12/17/empresas/energia/1292588120.html
      http://www.guinee58.com/index.php?option=com_content&view=article&id=3430:tony-blair-chez-alpha-conde-que-cache-la-visite-&catid=34:politique&Itemid=54

      Grosse probabilité pour que papandreou et zapatero entament aussi une carrière de consultants, dans un proche avenir.

    2. Tony Blair, le type qui avait remis en selle le dictateur Libyen, parrain du Moloch Murdoch ? Pas possible ! La  » Troisième voie  » , c’est celle-ci : bouffer à tous les râteliers.
      Tony Blair devrait passer devant la Cour Pénale Internationale avec Bush, Cheney & consort.
      C’ est hallucinant de le voir se balader libre comme l’air. 1 million 500 000 victimes civils en Irak sans aucun rapport avec le 11- 9 et le caniche de l’ Empire se promène en liberté sans que personne ne l’arrête. On demande combien de millions pour trouver Tony Blair  » dead or alive  » déjà ? Je ne me souviens plus …

  26. Peut être un petit exemple de l’hypocrisie ambiante :
    – Idée (avortée) de relever la TVA sur les parcs de loisir, de 5,5 à 19,6 % = 14,1 % d’augmentation à subir par les plus modestes
    – Idée (réprouvée pour l’instant) d’une taxe sur l’hôtelerie de luxe : 2% pour les nuitées facturées plus de 200 €
    Prix d’entrée d’eurodisney : ~ 60 € – Budget pour une famille avec 2 gosses : 240 €, soit bonnant malant, le fixing de la nuitée luxe taxable…
    Et pourquoi pas une taxe de 14,1 % sur les nuitées de luxe, à l’égal de la taxe sur les pauvres consommateurs de parcs de loisirs, initialement prévue ?
    Et qui s’y oppose, entre autres ? Estrosi, Lefèvre… dont les raisons officielles évoquées sont très douteuses de mon point de vue…

    1. J’ai de meilleures propositions:
      Dynamiter purement et simplement les parcs de loisirs débilitants.
      Réquisitionner les hôtels de luxe pour les sans-abris.

    2. Comme disait Jean Yanne; « Le jour où le gouvernement instaurera une taxe sur la connerie, il sera autosuffisant. »
      Allez, je ré-écoute Taxman (Beatles) en boucle

  27. Non, la mort de l’euro ne sera pas la fin de l’Europe !

    Joachim Voth – Le Monde – 6/09/2011 – .Idées

    Universitaire espagnol, Joachim Voth commence par citer les années 1930 pendant lesquelles les états ont eu beaucoup de mal à se décider à abandonner l’étalon or mais s’en sont selon lui mieux portés grâce à des dévaluations appropriées à leur situation (je ne suis pas capable d’évaluer le bien-fondé de l’argument.)

    Ensuite:
    « Quelles répercussions pour l’avenir politique de l’Europe ? Etonnamment, faibles.
    […]
    L’UE est bien plus qu’une union monétaire, et l’Europe est bien davantage que l’Union européenne. »

    Si c’est pas trop irréaliste, l’idée qu’une fois débarrassés de l’idéologie monétaire actuelle il nous serait encore possible d’envisager une d’Europe bien plus vivable que celle qui dans les siècles précédents s’est épuisée en guerres fratricides me plait assez…

  28. eurodisney c’est pas le durable et ca formate les enfants, je pense que supprimer tout ce qui commence par euroXXXX serait une première mesure indispensable pour sauver les meubles qui subsistent : ceux de nos 2011 ans d’histoire, c’est cela, le meilleur moyen de contrer les concurrents, leur proposer notre spécialité qui est la diversité au lieu de céder aux sirènes de leur standardisation fédéralisée …
    fermons la bourse, il me restera alors le puits, le bois et le potager, enfin la vraie vie 🙂
    bonne chance à tous, merci pour l’article

  29. Je viens d’écrire ceci à quelques amis, en réponse à la parabole du prix des ânes due aux indignés:

    …je crois que nous sommes proches d’un événement historique comparable à ladite crise de 1929.

    Je vois ceci comme quasi certain:
    La Grèce sera un de ces jours en cessation de paiement. Aujourd’hui, l’Etat grec emprunte à 17% sur 10 ans, 43 sur deux ans, et …70 sur un an! Des salaires et des pensions ne seront pas payés par l’Etat grec. Des banques étrangères ne seront pas payées par le même État, et seront techniquement en faillite. Les bourses vont continuer à plonger, ce qui en soit n’est pas un malheur pour les gens normaux, toi et moi compris, sauf que, par miracle (pour « eux ») et mystère (pas pour moi), ceux qui nous gouvernent n’ont pas d’autres réponses à ça que de faire payer les plus modestes…
    Dexia et une autre dont j’ai oublié le nom vu qu’elle est flamande je crois, sont sur la touche en Belgique. L’économie dite réelle, celle qui produit, va sérieusement gripper davantage encore. Tu te rends compte qu’on est obligé de dire « l’économie réelle » quand on veut parler de la production.
    Le Portugal et l’Espagne, l’Irlande, pourraient suivre. En quelques jours ou semaines.


    La suite, je ne « vois » pas.
    Les gouvernements vont tout faire pour sauver l’actionnaire sous prétexte de l’utilité des banques, donc constitutionnaliser la « règle [du veau] d’or », accentuer l’austérité, faire exploser la scène sociale. Des gens bientôt par milliers ou millions n’auront plus grand chose à perdre.
    Les gouvernements devraient nationaliser les guichets et sauver les fonctions bancaires utiles aux ménages et à l’activité, « restructurer », donc annuler, des dettes, et abandonner les actionnaires à leur passion de parier, de gagner, et pour une fois, de perdre. Et interdire une série de paris boursiers, supprimer la cotation instantanée par des ordinateurs 24 h sur 24 à travers la planète… C’est bien sûr lever le voile en public sur la toxicité de la finance et ouvrir un débat au mortier: la lutte des classes existe. C’est rationnel et peu coûteux mais considéré comme le diable par tous les pouvoirs et leurs innombrables valets idéologiques et valets tout courts. Les gouvernements qui se chargeraient de faire ça existeront peut-être, mais pas tout de suite, sur quel champ de ruines, au terme de quels soubresauts, éventuellement violents…
    En-dehors de ça, il n’y a que la continuation de cette guerre des « porteurs de cravate » contre ceux qui ont besoin d’un âne, guerre externe et interne, sur fond de pauvreté multipliée.
    À ma connaissance, personne n’a proposé en Grèce, ou chez les technocrates, de démilitariser le pays pour soulager la société.
    Et pour rappel, quand les colonels ont pris le pouvoir là-bas, il paraît qu’ils n’ont eu besoin de quasi aucune nouvelle loi. La législation était prête.

    1. C’est bien de cela dont il s’agit:
      le capital va tenter d’imposer sa règle d’airain par tous les moyens,
      autrement dit par des dictatures,
      dont les éléments sont mis en place par les bourgeoisies,
      toutes Big Brother armées jusqu’au dents comme jamais.
      On l’a vu dans presque tous les pays, à différentes époques.
      C’est encore plus pressant pour elles face à la grande récession qui arrive.
      Autant s’y préparer, et ne pas sombrer dans les rêveries urnaires.

  30. Cette « régle d’or » a déjà du plomb dans l’aile avant méme d’avoir été adoptée, aucun gouvernement ne s’y tiendra.

  31. Mr. Leclerc

    « Une explication est à ce propos nécessaire : la très conséquente dévalorisation des actions des banques qui vient d’intervenir et se poursuit accentue en effet l’effet de dilution, car un même apport financier donne droit à un nombre d’actions accru, au détriment des actionnaires actuels s’ils ne peuvent en être à l’origine.  »

    Sous réserve de contrôle, je ne pense pas qu’une augmentation de capital appauvrisse l’actionnaire à condition que les droits de souscription soient maintenus. le cours très bas auquel on fixe le prix des nouvelles actions a pour but d’éviter que la cotation ne tombe sous ce prix et que l’opération capote.

    Mais la menace d’une telle opération est, dans de nombreux cas, signe d’un problème. C’est pourquoi le cours baisse en général quand circulent des rumeurs d’appel aux marchés.

    1. Les actionnaires qui ne suivent pas une augmentation de capital sont nécessairement dilués, diminuant d’autant leur part des dividendes. S’ils la suivent, que restera-t-il de ceux-ci, une fois défalqué le coût des capitaux qu’ils auront emprunté, si c’est le cas ?

    2. au cours actuel de la SG 18.8 euros je crois si une AK devrait intervenir ce serait au prix de 10 euros l’action donc compte tenu de cela, l’action ne peut que continuer à baisser

  32. Je voudrais vous parler de ce qui me fait sourire : l’absence de mémoire et de vision.

    On nous rabâche la crise de la dette des États, comme si maintenant l’origine de nos maux se trouvait là. Or il n’en n’est rien.

    Nous vivons la même chose que l’Allemagne au lendemain de la crise des années 30 quand les avoirs en dollars ont été rapatriés.

    La Grèce était dans le même état financier en 2005 mais qui s’en préoccupait alors, personne, personne parce que la monnaie crée à partir de l’illusion d’une croissance perpétuelle coulait à flot et qu’il fallait bien la mettre quelque part cette monnaie.

    La crise est née d’un coup de sifflet ; fin de la cavalerie pour tout le monde.
    A partir de là, il n’y a plus eu de croissance, c’est à dire osons le mot juste de création monétaire, on a bien compté sur l’Asie pour prendre le relais mais compte tenu des différences de change et du peu d’engouement là bas encore pour le crédit ça ne suffit pas.
    Donc on s’est retrouvé avec des dettes et aucune nouvelle dette privé suffisante pour faire rouler les anciennes dettes : patratra le système comme un vélo où on cesse de pédaler s’écroule.

    Alors on a fait quoi, vite on est aller ramasser la monnaie crée dans les années folles pour la rapatrier sur des actifs sans risque, et ainsi peu à peu comme la marée se retire, les états alimentés par l’exubérance de la finance mondiale se sont retrouvés à nu sur le sable.
    La plus belle vision de ce transfert de l’Europe vers les USA se trouve dans les différences monumentales des évolutions des cours de bourse le DJ comparé au CAC40 au SPF120 ainsi que dans la baisse de rendement des TB
    Là se trouve le reflux.

    Exactement comme l’Allemagne au lendemain de la crise des années 30, quand les capitaux us ont repris le chemin du pays et que Weimar a suivi.

    Et au nom de ce beau retrait, voilà qu’on nous impose la rigueur à ces États coupables de quoi, certainement pas d’avoir fait des dettes mais des cadeaux jusqu’à plus soifs aux capitalistes. Oui, la politique c’est fait à la corbeille et nous en payons la note !

    Comme quoi l’histoire se répète, pour l’instant on se contente de remplacer les dictateurs en place dans les pays arabes, il faut bien faire de la croissance à tout prix.
    On nous parle de printemps arabes, de droit de l’homme ect….

    Mais tout ce ceci nous ramène seulement au droit de faire du fric quelqu’en soit le prix à payer et le bien être de la planète comme des peuples.

    Tant de millénaires pour n’être encore que des marchands qui se battent à savoir qui va entuber l’autre et se présenter devant son cercueil le coffre en banque rempli comme Bernard Arnault pour n’en citer qu’un qui ne semble n’en avoir jamais assez, décidément la médiocrité et la cupidité sont les seules caractéristiques humaines dont on est jamais déçu.

    1. Je voulais rectifier Weimar précède le régime Nazi mais cette histoire d’Eurobons me fait penser aux bons MEFO

      Les bons MEFO, pour Metallurgische Forschungsgesellschaft, ont été mis en place en Allemagne par Hjalmar Schacht, ministre des finances de 1934 à 1936, sous le régime nazi. Ils s’inscrivaient dans le projet de relance économique sans augmentation de la masse monétaire. Ils n’étaient pas comptabilisés dans la masse monétaire, et servaient à l’État pour payer les industries d’armement. Le MEFO permet de contourner les restrictions financières du traité de Versailles, et contribue au réarmement sous le Troisième Reich.
      Historique[modifier]

      En 1939, la valeur des MEFO atteint 12 milliards de marks, contre 19 milliards de marks de dette officielle.
      Analyses[modifier]

      On peut le voir comme un système de « vraie-fausse » monnaie fondée sur des reconnaissances de dette échangées par les entreprises, émise par la Metallurgische Forschung ou MEFO.

      1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Hjalmar_Schacht

        Parmi ses créations les plus spectaculaires, il y a les Bons MEFO. L’idée est la création d’une société imaginaire, la Metallurgische Forschungsgesellschaft, m.b.H., ou « MEFO » dont les titres servent de monnaie d’échange convertible en Reichmarks sur demande. Les MEFO sont surtout utilisés pour payer les industries d’armement. Les banques et les municipalités sont obligées d’acheter des Bons MEFO, jusqu’à hauteur de 30 % de leur portefeuille pour les banques et de 90 % pour les municipalités et compagnies d’assurance. Ceci permet une importante augmentation de la masse monétaire, qui s’accroit de 33 % par an entre février 1933 et février 19381.

  33. Elle déprécie ses actifs grecs moins que les autres (et c’est fait épingler pour ça)…..un début de réponse à sa bonne santé durant ces années peut être?

  34. « ainsi que d’accroître leurs liquidités pour faire face au blocage du marché bancaire ou à des retraits massifs de dépôts.  »

    Je n’ai pas vu de bank run venir …en france tout du moins!

  35. Rétropédalage de S&P, cela ne va pas améliorer leur réputation!

    La note des euro-obligations dépendra des garanties – S&P

    Le directeur de la notation souveraine en Europe de Standard & Poor’s a eu tort de déclarer ce week-end qu’une euro-obligation obtiendrait la note du pays le moins bien noté, a fait savoir mardi l’agence de notation.

    Le plus comique:

    « Selon les critères publiés par S&P, les obligations qui ont des garanties multiples (dans lesquelles chaque émetteur garantit sa part dans la dette) ont généralement notées, hors certains facteurs, au niveau le plus faible du participant. Les obligations qui ont une garantie commune (dans lesquelles chaque émetteur garantit l’intégralité de la dette, et non sa seule part) sont soumises à des critères différents et souvent mieux notées. »

    Allons S&P pourquoi avez vous noté récemment les obligations du FESF ‘AAA’? Pourtant la France, l’Allemagne, la Grèce (!) etc… ne garantissent pas l’intégralité du fonds.

    On ose imaginer la Grèce garantissant l’intégralité de la dette publique de la zone euro!

    Je crois que le mieux c’est d’ignorer les commentaires de S&P, déjà après le tohu-bohu sur la dégradation de la note américaine (qui n’a eu strictement aucun effet sur les taux des bons du trésor américains) on aurait dû s’en douter.

  36. latribune.fr, Le mercredi 7 septembre 2011, à 7h 34

    Le budget du ministère de la Défense est sous tension. Alors qu’il doit prendre en charge une partie de l’amende liée au contrat des frégates de Taïwan (230 millions d’euros), le surcoût de l’opération Harmattan en Libye est estimé par le ministre de la Défense Gérard Longuet à 320 millions d’euros à fin septembre. A partir du 1er octobre, le ministère devrait nettement réduire la voilure en Libye. Ce qui coûte cher a-t-il précisé lors d’un point presse organisé à l’occasion de l’université d’été de la défense qui s’est tenue lundi et mardi à Rennes, ce sont les heures de vol, les munitions et à degré moindre le maintien en condition opérationnel (MCO) des matériels et les salaires.

    Pour autant, Gérard Longuet a affirmé que la facture de la guerre en Libye serait prise en charge par le budget de l’Etat et non celui de la Défense. L’enveloppe des surcoûts sera mutualisée dans le budget global. C’est acquis, a-t-il assuré.S’agissant du budget de la défense, il a souligné lors de son discours qu’il y avait des schémas angoissants qui circulaient, mais il les a repoussé. En 2011, 2012 et 2013, nous avons les moyens grâce aux recettes exceptionnelles qui seront finalement au rendez-vous.

    Retrouvez cet article sur La Tribune.fr

    Donc pile les Français payent

    face les gros capitalistes ramassent

  37. J’adore. moi tant qu’ils y sont je créais de nouveaux états répliquant les anciens pour ces nouveaux bons :

    France’
    Allemagne’
    Grèce’ et ………………….. …. donc une toute nouvelle Europe’ comme ça on aurait un A’

    1. Ils transposent leurs réflexe d’entreprise aux états? Faire faillite à leur boîte, puis en crée une autre toute neuve, ça permet de liquider des dettes de banques, et accessoirement des salariés, des fournisseurs,…

  38. Mercredi 7 septembre 2011 :

    La Cour constitutionnelle allemande a jugé légales mercredi les aides promises par l’Allemagne pour lutter contre la crise de la zone euro, mais sommé le gouvernement d’impliquer davantage le parlement.

    Les députés allemands devront donner leur feu vert à toute aide « de grande importance » consentie par l’Allemagne, première contributrice de tous les plans de secours européens, selon le texte de ce jugement très attendu.

    (Dépêche AFP)

  39. Il n’est même plus question de sortie de crise, mais de tenir bon dans l’adversité, étant désormais reconnu qu’une longue phase de quasi-récession et de chômage élevé attend les pays avancés.

    Humm,

    La crise va se poursuivre,

    Bien des fois je pensais avoir tout vu de la crise, mais en réalité et en vérité je m’aperçois que la crise m’apprend toujours quelque chose que je n’avais pas bien vu, non seulement sur moi, mais aussi sur autrui et cela quelque soit sont propre bord de penser culturel, personne n’y échappe, bien sur ce n’est pas toujours évident à exprimer et à faire partager à l’ensemble des gens de mon temps, au regard si souvent de l’habituelle expression révolutionnaire des uns et des autres, vous savez je n’y échappe pas non plus moi-même dans mon propre pays.

    Tant parfois la crise ressemble de plus en plus à gigantesque engrenage, je pourrais bien sur vous en parler dans d’autres termes plus catastrophiques selon les autres passages plus galopants ou chevaleresques des écritures. Mais voilà mon Dieu, je demande parfois s’il est vraiment bon de tout dire aux gens com aux petits enfants, c’est pourquoi en ce moment j’éprouve le besoin de me retirer, de faire silence, de faire retraite, de faire réel
    repos au coeur et à l’esprit histoire quand même d’y voir un peu plus clair pour mon prochain.

    Eclaire moi mon Dieu, mais pourquoi donc je n’avais pas encore vu cela plus tôt dans ma vie, hélas ce n’est pas seulement moi, mais cela concerne beaucoup de gens. Oh j’aimerais tant parfois changer le cours des événements et de l’histoire, briser le grand maléfice qui pèse de plus en plus lourdement sur le monde, mais peut-être finalement que cela doit faire parti du cours des choses.

    Car ce que je vois venir au grand galop et avec un peu de recul de temps en temps, ce n’est pas non plus toujours très joli, joli à voir pour tout-à-chacun en retour. Je ne peux davantage empiéter sur le libre-arbitre de chacun mon Dieu, et cela même si jusqu’à présent j’ai toujours bien essayer de faire attention à ce que je devais plutôt dire ou pas sur le moment.

    C’est comme devant un tableau que je verrais peu à peu se dessiner, au début bien sur je trouvais cela très amusant, révolutionnaire, mais au fur et à mesure j’en finis hélas par me dire putain ça craint quand même un peu partout.

    Du coup je suis dans une phase, ou je ne sais plus quoi dire de plus sage, tant d’aphorismes déjà, ah si seulement le prophète Jérémie avait déjà pu être mieux compris en son temps, c’est vrai vous faites néanmoins grandement tolérance de mes propos en ce moment, mais voilà jusqu’à quand si les gens deviennent plus fous en société ?

    1. Pour ma part , je suis encore un peu dans le même état d’esprit , chaque fois que je discute avec quelqu’un du moment présent , j’ai la même impression , sensation , d être ET. Les réflexions à mon égard ,pessimiste , arrête d’aller sur ces forum , si on t’écoute autant se mettre une balle. Pourtant je suis sur d’une chose ,ouvrir les yeux en grands (WEB,MAGAZINE) , puis regarder autour de soit et essayer à mon échelle de faire ce qui m’apparait le plus juste , tout ceci c’est déjà produit et se reproduira encore , c’est aussi une force de savoir que l’histoire repasse les plats, mes dernières lecture , la crise de 29 , la révolution Française , ceci permet de mieux appréhender le moment et d’essayer de faire un peu de prospective. Le pessimiste est un optimiste avertit

  40. Mercredi 7 septembre 2011 :

    Crise de la dette : la justice allemande valide les aides à l’euro.

    La plus haute instance judiciaire allemande a jugé à cet égard que le gouvernement « avait l’obligation d’obtenir le feu vert préalable » de la commission budgétaire du Bundestag, la chambre basse du parlement, avant de prendre un quelconque engagement.

    Pas question par ailleurs pour Berlin de ratifier des accords prévoyant une « communauté de dettes (…), surtout si elle est liée à des conséquences difficilement prévisibles », ont prévenu les juges suprêmes, ce qui peut donner des arguments aux adversaires des obligations européennes communes ou « eurobonds ».

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=7c6991258e29eab8c386806b32d20fa3

  41. SORTIR L’EUROPE DE SON IMPUISSANCE POLITIQUE.

    Les dirigeants politiques européens se sont condamnés eux-mêmes à l’impuissance par quatre décisions calamiteuses.

    1.Acceptation d’une libre concurrence, inéquitable et déséquilibrée, avec des pays émergents comme la Chine, provoquant des ravages dans l’Union Européenne :désindustrialisation, 22 millions de chômeurs,80 millions de pauvres, stagnation des salaires et du pouvoir d’achat, développement du travail précaire, apparition de travailleurs pauvres, creusement des inégalités de revenus.
    2.Limitation de ces ravages au prix de déficits et de surendettements publics permettant de maintenir la paix sociale.
    3.Violation délibérée des critères du Traité de Maastricht qu’ils avaient eux-mêmes fixés.
    4.Financement exclusif des déficits publics par les marchés financiers qui fixent librement les taux d’intérêt consentis et qui se refinancent à taux faible ou nul auprès de la BCE ou d’autres banques centrales.

    Pour sortir de cette impuissance et de la nasse dans laquelle ils se sont enfermés eux-mêmes, les dirigeants politiques européens doivent prendre trois décisions fondamentales et indissociables.

    1.Sortir d’urgence des fourches caudines des marchés financiers, en autorisant la BCE à financer directement les déficits publics, à taux faible ou nul, pendant une période transitoire de 3 à 5 ans (2011-2015),suffisamment longue pour ne pas entraver la croissance et la diminution du chômage.
    2.Interdire tout déficit public (Etat, collectivités territoriales, protection sociale) au terme de cette période transitoire et fixer des programmes contraignants de réduction annuelle des déficits pour la période transitoire.
    3.Taxer ou contingenter les importations dans l’Union Européenne de certains produits ou services provenant de pays dont les Balances de paiements courants avec l’Union Européenne sont fortement excédentaires, aussi longtemps qu’ils ne respecteront pas :
    -Les normes sociales fixées par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et par le Pacte International relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels de l’ONU
    -Les Conventions Fondamentales de l’OIT
    -Des Normes environnementales, sanitaires et juridiques comparables à celles de l’Union Européenne
    et aussi longtemps qu’un nouveau Système Monétaire International ne sera pas mis en œuvre.

    Ces trois décisions doivent être accompagnées de décisions complémentaires dans trois domaines où les dirigeants politiques européens sont également impuissants.

    1.Face aux Etats-Unis et à la Chine, proposer l’instauration d’un nouveau Système Monétaire International, fondé sur un élargissement du rôle, une nouvelle définition et une augmentation du volume des DTS, avec élargissement du rôle du FMI.
    2.Face aux marchés financiers, imposer une nouvelle régulation financière.
    3.Face aux paradis fiscaux, imposer une transparence des opérations financières qui y transitent.

  42. La règle d’or

    Dans 1984 de George Orwell, sur la facade du ministère de la vérité, il est écrit :
    La Guerre c’est la paix.

    Cette règle d’or à propos des déficits publics est un parfait exemple de novlangue orwellienne.

    Sur la facade du ministère de la vérité de la République Française, il pourrait être écrit :
    La règle d’airain, c’est la règle d’or
    ou bien
    La règle de fer, c’est la règle d’or.

    Ce n’est seulement qu’un joli coup de marketting politique. l’expression sonne bien, elle donne l’impression d’avoir trouvé le graal.

    Alors qu’en fait , c’est asservir encore plus le pouvoir de l’état aux marchés financiers, c’est enchaîner les peuples dans une galère pour qu’ils rament jusqu’à ne plus en pouvoir.

    Sur la façade du ministère de la vérité de la République Française, il pourrait aussi être écrit :

    L’esclavage, c’est la règle d’or

    1. L’esclavage mais quel plus beau rêve pour des impuissants mortels qui l’espace d’une décennie au moins jouent à Dieu à peu de frais sur la ruine de leurs semblables.

  43. http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=7c6991258e29eab8c386806b32d20fa3

    En clair :

    – L’Union Européenne ne deviendra jamais une union des dettes.

    – Et il n’y aura jamais d’eurobonds.

    – De toute façon, les Etats européens riches n’arrêtent pas de répéter qu’ils sont contre la création d’eurobonds.

    – Bon, maintenant, qu’est-ce qu’on fait des cinq Etats européens en faillite ?

    J’aimerais que Nicolas Sarkozy, François Fillon, François Baroin, etc, répondent clairement à cette question :

    « Maintenant, qu’est-ce qu’on fait des cinq Etats européens en faillite ? »

  44. « …Un premier avertissement sans frais vient d’être donné par Standard & Poor’s, qui a averti qu’il noterait « CC » (la note actuelle de la Grèce) …. »
    S&P vient d’admettre (de façon emberlificotée) que c’était une erreur liée à la technique de calcul utilisée; q qui aboutissait à affecter aux euro obligations le rating le plus bas des contributeurs.
    Ce qui ne veut pas dire qu’il faudrait leur attribuer le rating du plus haut des contributeurs.

    1. S&P’s n’a pas reconnu une erreur, mais a fait état de sa méthodologie: sa note dépendrait de la manière dont les garanties des Etats seraient structurées. Si le montage du FSFE était reproduit, elle serait CC (la note de la Grèce), dans le cas où chaque Etat prendrait la responsabilité de l’ensemble, ce ne serait plus le cas, sans que la note maxima soit garantie à ce stade.

  45. par ribes gilbert:

    « 1.Sortir d’urgence des fourches caudines des marchés financiers, en autorisant la BCE à financer directement les déficits publics, à taux faible ou nul, pendant une période transitoire de 3 à 5 ans (2011-2015),suffisamment longue pour ne pas entraver la croissance et la diminution du chômage.
    2.Interdire tout déficit public (Etat, collectivités territoriales, protection sociale) au terme de cette période transitoire et fixer des programmes contraignants de réduction annuelle des déficits pour la période transitoire. »

    je n’aurais mieux écrit ce que je pense être indispensable pour cesser cette marche en avant vers le mur. certes l’interdiction des paris sur les prix est indispensable également, et bien d’autres mesures. mais à 20 milliards d’euros par mois l’augmentation de notre deficit, il faut intervenir en priorité sur ce point. et tant que nos politiciens parleront de rigueur au lieu de remettre en cause le système qui finance nos économies, je ne vois point de salut.

    merci à ribes gilbert pour avoir si bien exprimé ce que je pense depuis un moment.

  46. La théorie des 200 familles réactualisée… Rien de plus, rien de moins.

    Avec la concentration depuis la fin du 19eme siècle on en arrive à 147 transnationales.
    (Est-on bien certain, d’avoir intégré la chine, l’Inde et quelques autres émergents…)

    Si l’on considère qu’il y a environ 10 personnes par conseil d’administration (ou tout autre organe ayant sensiblement les mêmes fonctions) qu’on ajoute que vu les doublons, triplettes et autres cumulards il faut considérer qu’il convient d’estimer à 6 le nombre de personnes effectivement différentes par conseil, on arrive à la grosse louche à 900 (147*6) personnes qui dirigent le monde.

    Ce nombre extrêmement réduit porte en lui la solution aux problèmes économiques du monde,
    (il suffit d’éradiquer (facile)… et de ne pas remplacer par les anciens dieux par de nouveaux (quasi-impossible).

  47. Je suis un lecteur assidu de ce blog. Et même si je ne partage pas tous ses points de vue, j’apprécie toujours particulièrement l’expression directe et sans détours de Paul Jorion. Depuis quelques semaines, il nous accompagne dans la descente aux enfer de l’économie occidentale, on entre dans l’oeil du cyclone… et j’ai du mal à rester inactif en attendant que tout semble s’écroule autour de nous. Je relativise en remerciant mon géniteur de m’avoir donné naissance en France plutôt que dans la Corne de l’Afrique.
    Il revient aujourd’hui à ma mémoire un article lu il y a plusieurs années dans un journal économique – mieux, c’était une pétition -. On devait déjà trouver le service de la dette invalidant. Il s’agissait de trouver des idées pour sortir notre pays de la spirale infernale de la dette.
    Comment ? par une action citoyenne, comme s’était effectué en 1871 le paiement anticipé des 5 milliards d’ « indemnité » de guerre, demandé par les Prussiens, suite à la défaite de Napoléon III. Une contribution forcée de tout citoyen selon ses possibilités.
    Comme Alain Duhamel, je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement entre N III et notre président. Devons nous attendre la défaite de celui-ci, qui a peine élu a entrainé le pays dans un libéralisme totalement débridé, sans oublier bien sûr d’enrichir ceux qui n’en avaient pas besoin, et qui avaient investi dans son election ?
    J’entend dire que les français sont reconnus pour avoir une épargne abondante: bas de laine, Caisse d’Epargne Assurance-Vie…etc… Comme beaucoup de français aisés, j’ai économisé un capital, pour répondre si nécessaire aux aléas de la viellesse. Comme proposé dans la pétition il y a 7 ou 8 ans, je serai prêt aujourd’hui à bloquer ce capital épargné pour « plus tard » en achetant des obligations d’Etat, avec un revenu annuel couvrant juste l’inflation, et l’assurance de récupérer ce capital, dans une vingtaine d’années seulement au cas ou mon état de santé ou celui de mon épouse le nécessiterait.
    Je vous pose la question: Pourquoi ce transfert de la dette, aujourd’hui source de chantage et de spéculation, à des personnes privées dans une démarche citoyenne, n’est elle pas reprise aujourd’hui dans les propositions des uns ou des autres ?
    Au moins, cela affranchirait une bonne fois la vie politique française de ce chantage ridicule pour conserver la notation AAA.
    Il y a 1 an, une soit-disant « réforme de la retraite » pour le triple A,
    aujourd’hui « la règle d’or » pour le triple A …
    et on devine déjà, pour demain: réélire le même président pour le triple A.

    1. On vient de « fêter » le 4 septembre et cela semble vous avoir inspiré .

      Mais c’est bien Monsieur Thiers que Ferrat citait , en chantant dans « ma France » :

       » celle dont Monsieur Thiers disait :qu’on l’assassine ! … » ?

    2. C’est Berégovoy qui a rendu IN le marché des bons du trésor et c’est le plus grand marché au monde, le plus grand commerce la dette des états, commissions par ci commissions par là achat vente plus values ou moins values et commissions sur la vente commissions sur les achats, ect …..comment pouvez vous imaginer que cela intéresse quelqu’un que vous achetiez des titres et que vous les gardiez 20 ans à dormir. ????
      On ne pense pas bien être commun, on pense à se faire du fric nous la finance.

      Pourquoi personne ne propose de revoir la loi sur les emprunts d’état pour que les épargnants français?
      puissent en acheter avant que M.Beregovoy décide que les bons du Trésor doivent passer par les banques ou autres intermédiaires financiers et encore plus accentuée par DSK ,cela nous permettrait de nous affranchir en partie du bon vouloir des agences de notations et profiterais plus a l’épargnant français ,regardez ce qui se passe pour le Japon ils sont a 236% de dette sans être sanctionné par ces agences et la France a 84,5%

      Inspiré du « Canard Enchainé » du 17/08/2011

      http://www.beregovoy.org/livre%20blanc%202.htm

  48. A propos des Etats européens en faillite, il n’y a pas que la Grèce : le Portugal est lui-aussi en faillite. Le Portugal est un des trois Etats européens placés sous perfusion du FMI et de l’Union Européenne.

    Comme pour la Grèce, la situation financière du Portugal est de plus en plus catastrophique.

    Quand l’Allemagne lance un emprunt à 3 mois, elle doit payer un taux d’intérêt d’environ 0,540 %.

    Quand la France lance un emprunt à 3 mois, elle doit payer un taux d’intérêt d’environ 0,554 %.

    Et le Portugal ?

    Mercredi 7 septembre 2011, le Portugal a lancé un emprunt à 3 mois : le Portugal a dû payer un taux d’intérêt d’environ … 4,959 % !

    Les taux étaient en hausse par rapport à la précédente émission.

    http://www.europe1.fr/Economie/Le-Portugal-emprunte-854-M-d-euros-705933/

    Plus les jours passent, plus le Portugal emprunte à des taux de plus en plus exorbitants.

    Plus les jours passent, plus le Portugal se rapproche du défaut de paiement.

    1. Bah on a encore du 9% qui tourne

      http://claude.gervais.pagesperso-orange.fr/oat_9_82%25_decembre_2019.htm
      OBLIGATIONS DU TRESOR A INTERETS CAPITALISES

      Décret n° 90.272 du 27 mars 1990 (J.O. 28/02/90 p.3754) relatif à l’émission de l’emprunt d’Etat Mars 1990 et autorisant l’émission d’obligations de Trésor à intérêts capitalisés.

      Le Premier ministre.
      Sur le rapport du ministre d’Etat, ministre de l’économie, des finances et du budget,
      Vu l’article 50 de la loi n° 89-935 du 29 décembre 1989 portant loi de finances pour 1990,

      Décrète :

      Art. 1er. – Le ministre d’Etat, ministre de l’économie, des finances et du budget, est autorisé à émettre un emprunt à intérêts capitalisés. Cet emprunt se compose d’obligations de Trésor à intérêts capitalisés 9,82 p. 100 Décembre 2019.

      Art.2 – Ces obligations ont une valeur nominale de 2 000 F.

      Art.3 – Les obligations portent intérêt au taux annuel de 9,82 p. 100. Au 31 décembre de chaque année, à compter du 31 décembre 1990 et jusqu’au 31 décembre 2018, les intérêts acquis s’ajoutent au capital et deviennent eux-mêmes productifs d’intérêts.

      Art 4 – Les obligations sont émises au pair. Le taux actuariel ressort à 9,82 p. 100.
      ……
      Art 6 – Les obligations ne sont pas offertes à la souscription publique.
      ………
      Fait à Paris le, 27 mars 1990.
      Par le Premier ministre
      Michel Rocard

      Le ministre d’Etat, ministre de l’économie,
      Des finances et du budget,
      Pierre Bérégovoy.

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